Le 18 novembre 2009, le Ministre a rencontré pour la 2ème fois la filière viticole, faisant part de la lassitude des pouvoirs publics devant les « difficultés des professionnels à prendre des décisions sur l’organisation de la filière » et annonçant deux orientations :

1.    La limitation des interprofessions viticoles à 10 maximum, soit 1 par région de production. Ceci est inepte, car non seulement les bassins ne sont pas cohérents, mais en plus c’est une utopie de vouloir la création de super-interprofessions alors que des bassins de productions créés il y a à peine 2 ans ne fonctionnent pas correctement, ceci parce que les responsables (préfets de région) ne les réunissent presque jamais ! Le Ministre ne comprend pas pourquoi les viticulteurs n’arrivent pas à prendre les décisions sur l’organisation de la filière, alors que depuis 2 ans ½ les viticulteurs se sont complètement investis dans la réforme des AOC et la création des ODG, pour lesquels l’Etat leur a imposé un calendrier de réforme complètement fou et anarchique.
2.    La création au niveau national d’un fonds pour la promotion et la recherche. Oui, mais avec quel fonds ? Nous ne voulons pas d’une nouvelle CVO prélevée par les interprofessions !

Le Premier ministre devrait nommer une mission parlementaire pour identifier les conséquences de la disparition des droits de plantation et réfléchir aux différents modes de régulation possible de la production. Il est grand temps, car si  rien n’est fait, il est clair que la disparition des droits de plantation cela va engendrer une viticulture à 2 vitesses : celle des crus prestigieux, et celle des vins industriels (arrachage des terroirs les plus qualitatifs mais aussi les plus difficiles à travailler pour planter dans des plaines) et donc entraîner la disparition de toutes ces petites appellations qui font la diversité de nos vins, la beauté de nos territoires et l’entretien des paysages.

Bruno LE MAIRE a enfin précisé le plan de soutien aux exploitations viticoles en difficulté. Ce plan constitue une déclinaison du plan SARKOZY, dont une exonération de la TFNB pour les viticulteurs et une exonération des cotisations patronales sur les emplois saisonniers et des cotisations sociales dues à la MSA. Ce plan est très largement en dessous des besoins réels de la profession viticole.

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