La décision de la Commission européenne d’admettre le coupage entre vin blanc et vin rouge pour obtenir un vin rosé est une illustration caricaturale de ses options ultralibérales. Dans ces moments difficiles pour les viticulteurs, où la qualité et la renommée de leurs vins sont leurs seules garanties, il est impensable de ne pas défendre la spécificité et l’excellence de la viticulture européenne et de pousser au contraire celle-ci vers la standardisation de la mondialisation.

Sans aucune considération des pratiques traditionnelles et des valeurs des vignerons, cette décision est une ouverture phénoménale aux vins industriels.

La CR s’oppose fermement à cette décision et ne peut admettre que la Commission fasse une nouvelle fois la part belle aux vins bas de gamme.

La distance continue de se creuser inexorablement entre une Commission technocratique totalement déconnectée du terrain et les agriculteurs européens en difficulté, en l’occurrence ici les viticulteurs, qui sont totalement laissés pour compte.

A la veille des élections européennes, cette décision aberrante ne va pas réconcilier les agriculteurs avec l’Europe telle que la Commission veut l’imposer aux peuples !

La CR en appelle aux autorités françaises et aux députés européens pour qu’ils s’opposent fermement à cette décision. L’Europe ne doit pas être le ventre mou de la mondialisation mais un espace qui protège et qui promeut un modèle agricole que le monde entier nous envie.

Dans la même catégorie

Environnement
Alimentation
Économie
Élevage