De nombreuses personnes souhaitent que les boissons alcoolisées se plient à la règlementation européenne concernant l’étiquetage des denrées alimentaires. Si ces propositions partent d’une intention louable, celle de mieux informer le consommateur, elles ne prennent pas en compte que le vin ou l’eau de vie ne sont pas des produits industrialisés.

Il faudra inscrire trois nouvelles indications sur les étiquettes : la liste des principaux ingrédients (le vin peut contenir plus de 600 composants), la valeur énergétique (dont les calories ingurgitées) et les produits allergènes. Du coup, le producteur devra faire des analyses à chaque mise en bouteille afin de pouvoir inscrire sur l’étiquette les indications nutritionnelles de ce lot. Ceci essentiellement pour indiquer les calories. Or qui ne sait pas que l’alcool est calorique ? Si le consommateur ne sait pas que l’alcool est calorique et non nécessaire à l’équilibre nutritionnel, alors nous avons un énorme problème de société !


Outre ces mentions obligatoires, la Commission a fait de la question de la lisibilité des mentions un thème essentiel du projet de règlement sur les denrées alimentaires. Elle envisage à l’heure actuelle une taille minimale de 1,2mm pour les mentions obligatoires. Certains parlementaires et Etats-membres souhaitent une taille minimale à 3 mm.

La CR a donc écrit aux députés (français et européens) et sénateurs pour leur indiquer que nous pensons inutile de rajouter des contraintes aux vignerons, lesquels sont déjà en difficulté. Les députés européens ont le texte dans les mains et ont un réel pouvoir de décision dessus. Reste à espérer qu’ils maintiendront l’exemption pour le vin et les eaux de vie.

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