Elevage de bovins

Le signe adressé par la CR aux abatteurs et industriels n'est pas passé inaperçu. Alors qu'il se sert de l'import pour imposer des bas prix aux éleveurs, M. Bigard s'offusque à l'idée que ces derniers puissent profiter d'opportunités à l'export pour leurs animaux.

Les éleveurs qui ne sont jamais assez compétitifs aux dires des industriels français, le sont suffisamment pour l'export ! La CR rappelle qu'il s'agit non pas d'une nouvelle vocation exportatrice (notion qu'elle combat depuis sa création), mais bien de redonner aux éleveurs les marges de manœuvre qu'ils ont perdues. C'est parce que le marché français est devenu le plus bas d'Europe qu'ils tentent ainsi de survivre.

Les industriels (privés et coopératives) se sont engraissés sur le dos des éleveurs, éternelle variable d'ajustement de leurs calculs. Ils ont rendu l'élevage bovin viande moribond et la France importatrice nette. Ils imposent, sur des prix déjà bas, de multiples réfactions qui n'existent pas à l'export (émoussage, pénalité en cas de saisie sur le 5ème quartier, salissure, etc.). L'export de vifs permet une amélioration du revenu des producteurs et crée une tension sur l'approvisionnement des abattoirs. Aux industriels de rétablir en leur faveur la concurrence en proposant des prix dignes et justes, qui feront logiquement revenir les éleveurs vers le marché français.

La CR est tout à fait ouverte à débattre des enjeux actuels pour l'élevage viande en entrant à Interbev, mais rappelle que M. Bigard s'y est lui-même opposé. La CR espère que ses prises de position montreront aux agriculteurs de la base l'importance de la représentativité syndicale dans les interprofessions, face à la dérive de la coopération qui se rend complice de l'industrie privée contre les intérêts de ses propres adhérents.

Contacts presse :
Florence Caillens – coordinatrice aux études – 06 08 28 19 44
Bérengère Bosi – chargée de communication – 06 70 80 99 51

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