Opposée à l’élevage intensif, cette organisation condamne auprès du grand public les conditions d’élevage des animaux et l'appelle à soutenir son action en écrivant aux parlementaires et membres de gouvernements, pour dénoncer les conditions d’élevage qu’elle juge inhumaines. C’est son rôle de lobbying et cette « incitation » n’est pas critiquable sur la forme.
Mais la pratique devient beaucoup moins noble lorsque cette organisation met en place un système tendant à s’acharner sur des responsables syndicaux du secteur porcin, à l’approche de la table ronde qui se tenait le 30 octobre au ministère pour convenir de l’avenir de la filière porcine, en leur envoyant un même mail à répétition.
C’est ainsi qu’en deux jours, notre responsable a reçu plusieurs milliers de mails identiques, dont le texte est issu du site Internet de cette organisation, paralysant totalement l’accès et l’usage de la messagerie « attaquée ».
Cette démarche excède largement le cadre de la libre expression et procède du harcèlement sur une personne en raison de sa profession et de son appartenance syndicale. Elle est d’autant plus malveillante qu’elle utilise en apparence des identités « privées » - à qui les coordonnées d’une personne aurait donc été communiquées - pour diffuser son message, alors qu'en réalité, un seul et même serveur informatique est à l'origine de tous les envois.
Assurément, cette organisation traite mieux les animaux que les êtres humains qui exercent leur métier !
