Actuellement, le prix du tourteau de soja atteint des records à plus de 550 euros/tonne (les cours ont doublé en un an) et le prix des céréales, tendu par la faiblesse des stocks et des récoltes du monde entier, augmente aussi très fortement pour atteindre 270 €/tonne contre encore 200 €/t il y a un mois !

Les perspectives laissent entrevoir une poursuite de cette hausse. Or, elle se répercute automatiquement sur le prix de l'alimentation animale, ce qui pèse lourd dans les charges, car le coût alimentaire représente plus de 60 % du coût de production.

Depuis plusieurs années, le prix de vente du porc à la production ne permet plus de couvrir l'ensemble des charges, ni de rémunérer le travail des éleveurs, et les met en situation de faillite. Cette flambée du coût de l’alimentation risque d’être fatale à la grande majorité des producteurs, bien incapables d'envisager les investissement obligatoires de mises aux normes pour le « bien-être des truies gestantes » exigés au 1er janvier 2013. Le prix du porc reste bloqué à 1,43 €/kg alors qu'il faudrait une hausse d’au moins 15 à 20 cts d’€ de plus pour retrouver un minimum de rentabilité.

La CR et l'ONEP ne voient à ce problème de fond qu'une solution durable, de dimension européenne : le prix du porc doit être augmenté à la production et être désormais arrimé à celui des matières premières agricoles. C’est maintenant vital pour sauver l'ensemble de la filière. Selon l'Observatoire de la formation des prix et des marges, dans le panier alimentaire de la ménagère, 8 % seulement revient à l'agriculteur. L'impact d'une hausse même substantielle des prix à la production, serait donc infime pour le consommateur.


Contacts presse :
Catherine Laillé - Présidente ONEP - 06 73 04 14 04
Bérengère Bosi – Chargée de communication – 06 70 80 99 51

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