Sur la campagne 2011/2012, la collecte française a augmenté de plus de 4 % en un an ! En parallèle, l’Europe a également produit 2 % de lait en plus sur la même période.
L’augmentation administrative de production sans tenir compte des besoins réels des marchés démontre une fois de plus l’absence de politique de gestion et de régulation des volumes, au contraire de ce qu’ont voulu faire croire les promoteurs de la contractualisation. 

La responsabilité de la surproduction et de la crise à venir incombe totalement aux autorités ministérielles qui ont imposé des hausses de productions au détriment des producteurs, voire même de certaines laiteries. Les producteurs avaient pourtant exprimé clairement leur refus de cette situation dès 2009 lors de la grève du lait !

L’histoire se répète et aucune leçon n’en est tirée ! La règle est pourtant connue de tous : lors de trop forte production, le marché ne peut pas tout absorber et les prix à la production chutent inévitablement.

N’oublions pas que cette surproduction sur la campagne 2011/2012 laisse encore la France en sous réalisation de son quota ! La campagne en cours porte ainsi les prémices de la crise de 2009 !

La régulation européenne est la seule prescription valable

A vouloir produire toujours plus pour satisfaire des marchés non rentables ou pour « damer le pion » aux importations de lait de nos voisins européens, il est inévitable que la filière laitière se retrouve très vite déstabilisée.
Collecter un peu plus de lait mais payer la totalité des 24 milliards de litres beaucoup moins chers aux producteurs sera une nouvelle affaire rentable pour de nombreux transformateurs et fatale pour de nombreux producteurs.
La régulation des volumes est une nécessité et elle passe par le regroupement des producteurs en toute indépendance des transformateurs. C’est évidemment à l’échelon européen par la création d’une agence de régulation que la construction de cette nouvelle politique est réalisable.

Il y a urgence à réduire la production laitière

Si la France et l’Europe veulent éviter une nouvelle crise laitière qui s’ajouterait à la crise économique et sociale actuelle, il est alors urgent que nos responsables politiques entendent maintenant les signaux d’alarmes et activent des mesures d’urgence de régulation de la production européenne. Il serait très dommageable pour notre économie de revivre une année 2009 où la crise a coûté plusieurs millions d’euros aux entreprises mais aussi aux Etats européens. N’oublions pas qu’en cette même période, la grève du lait a permis de redresser les prix !

Contacts :
Daniel Condat, président de l’OPL : 06.07.08.62.40
Willem Smeenk, Secrétaire Général de l’OPL : 06.86.43.61.56
Nicolas Coudray, animateur OPL : 06.84.92.17.62

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