La Coordination Rurale et l'OPL (L’Organisation des Producteurs de Lait) ont toujours respecté dans leurs manifestations les principes de propreté, de dignité et de non-violence.
Un « ras-le-bol » justifié
Elles partagent le désespoir des producteurs de lait et, au-delà, de l’ensemble des éleveurs, mais elles ne peuvent pas s'associer aux débordements des actions menées ces jours derniers en Bretagne par des groupes voulant ainsi manifester leur détresse.
Une situation programmée
Face à la recherche de boucs émissaires, la CR et l'OPL rappellent que la responsabilité de la situation désastreuse en agriculture incombe aux gouvernements successifs associés au syndicalisme agricole dominant et cogestionnaire. Complices, ils ont soutenu depuis des années le démantèlement des protections et de l’organisation de l’agriculture. Ensemble, ils ont abandonné les agriculteurs européens qu’ils ont soumis aux lois de l’Organisation mondiale du Commerce. C’est ainsi que tombent maintenant des pans entiers de l’agriculture tels que la production de lait et de viande.
Une réforme de fond
Comme la CR et l'OPL n'ont jamais cessé de le dire et l'ont même crié lors de la grève du lait en 2009, la France doit se mobiliser sans aucune ambiguïté pour une réforme de la PAC qui ne soit pas un vain marchandage budgétaire mais qui positionne l'agriculture européenne comme un secteur réellement stratégique pour nourrir la population mais aussi pour relever les défis géopolitiques, économiques, sociaux et environnementaux de ce XXIème siècle.
