Le 5 janvier dernier s’est tenue la cérémonie annuelle de la galette de l’Épiphanie au Palais de l’Élysée. Pour la deuxième année consécutive, France Grandes Cultures (FGC) a été conviée à l’évènement. Cette cérémonie, qui vise à mettre en avant les savoir-faire de la filière céréalière française (des céréaliers jusqu’aux boulangers), a été l’occasion pour le président de FGC, Damien Brunelle, d’interpeller nos dirigeants politiques sur des sujets de préoccupations actuelles.

Les discussions ont porté, entre autres, sur la jachère. Le ministre de l’Agriculture s’est montré confiant sur la possibilité de reconduire une dérogation européenne en concordance avec les propositions faites par FGC, à savoir la possibilité d’emblaver des légumineuses en lieu et place des jachères. Le président de FGC en a profité pour rappeler au ministre l’importance de pouvoir cultiver des légumineuses sans contrainte (c’est-à-dire avec la possibilité de les traiter) sous peine de ne rien récolter.

Par la suite, le Président Emmanuel Macron a renouvelé son désir de simplification. Devant cette déclaration, Damien Brunelle a réagi sur l’aberration de vouloir imposer aux agriculteurs l’inutile et coûteux Conseil Spécialisé Phytosanitaire (CSP). Le président de la République et son ministre de l’agriculture Marc Fesneau ont convenu qu’ils seraient attentifs aux propositions des syndicats. FGC, qui ne vend aucun service sur le dos des paysans, n’aura aucun mal à répondre à cette demande et à renouveler sa proposition, à savoir remplacer le CSP par une formation dont le thème serait au choix des agriculteurs, avec les mêmes contraintes temporelles que le CSP (2 tous les 5 ans).

Lors d’un temps d’échange particulier, Damien Brunelle a pu de nouveau alerter le Président sur l’incompatibilité entre la générosité de la France vis-à-vis des denrées agricoles ukrainiennes et le modèle agricole familial français. Cette coopération avec l’Ukraine est susceptible d’amener les agriculteurs français à être profondément en désaccord avec la politique menée par l’Union européenne, à l’instar des agriculteurs polonais et allemands qui montrent d’ores et déjà leur mécontentement à travers des manifestations d’envergure ; cela alors même que les élections européennes approchent.

FGC espère que ces temps d’échanges avec le ministre et le président de la République seront suivis d’actes concrets quel que soit le Gouvernement qui sera en place.

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