Depuis le début de la guerre en Ukraine, au nom du respect des règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les produits agricoles russes sont taxés faiblement. Le 21 mars dernier, lors du sommet de l’Union européenne (UE) à Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement ont proposé d’augmenter les droits de douane sur les importations russes et bélarusses de céréales, d’oléagineux et de produits dérivés. France Grandes Cultures (FGC) se réjouit de cette annonce mais estime que ce n’est toujours pas assez. Il est nécessaire que l’UE applique la même mesure pour les importations ukrainiennes.

Même si les importations russes, notamment céréalières, voient leurs droits de douane augmenter (95 €/t pour le blé, maïs et orge), les producteurs européens ne sont pourtant pas sûrs d’être protégés. En effet, ces droits de douane ne s’appliqueraient pas sur les productions en transit dans l’UE : quid de leur traçabilité dès lors qu’elles entrent sur le territoire ?

De plus, si ces droits de douane restreignent la Russie et la Biélorussie, ils ne les empêcheront pas de faire passer leurs productions par les pays de l’Est, où les restrictions aux exportations vers l’UE ne sont pas les mêmes.

Faut-il aussi rappeler la corruption agissant dans ces pays ? L’ONU avait d’ailleurs épinglé l’Ukraine en 2019 pour avoir utilisé 25 % de produits phytopharmaceutiques (PPP) de contrefaçon ou prohibés. Qu’en est-il de la réglementation sur les PPP en Russie et en Biélorussie ?

FGC insiste donc sur le fait qu’il est urgent de remettre des droits de douane dignes de ce nom aux frontières de l’UE afin de protéger ses agriculteurs !

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