Un article de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) paru il y a quelques jours fait état de la francisation des denrées alimentaires et plus particulièrement des fruits et légumes. La Coordination Rurale (CR) ne cesse de le répéter, mais elles dénoncent ces pratiques qui portent un grand préjudice aux producteurs français.

Que dit l’article de la DGCCRF ?

Les contrôles effectués en 2020 sur le territoire français ont montré que : - près de 30 % des points contrôlés au stade du détail non sédentaire (marchés et foires) étaient non-conformes ; - 25 % des contrôles réalisés au stade de détail présentaient une anomalie ; - le taux de non-conformité au stade de la production était de 16 % ; - le taux de non-conformité au stade de gros était de 5 %.

Les enquêteurs ont souligné que le stade de la production est une source significative de francisation, et qu’elle est répandue dans le cadre particulier d’entreprises de production et de commercialisation lorsqu’elles sont détenues par le même gérant.

 

Des tromperies aux lourdes conséquences

Cette tromperie des consommateurs peut entraîner une perte de confiance dans les provenances indiquées sur les produits, étant donné que les consommateurs tiennent compte de l’origine au moment de l’achat. Quant à eux, les producteurs subissent une perte financière puisque la francisation entraîne les prix vers le bas. De plus, on leur impose une concurrence déloyale.

« La francisation sur les marchés est malheureusement la résultante d’un acharnement des normes, d’un cannibalisme administratif et environnementaliste et de la distorsion de statut fiscal des auto-entrepreneurs sur les marchés de plein vent », déplore Sébastien Heraud, responsable de la section Fruits et Légumes à la CR. « Nous n’arrivons plus à être concurrentiel avec des produits au plus proche de chez nous. La suppression des produits phytosanitaires et les nombreuses impasses techniques et économiques font que notre travail n’est plus rémunérateur et certains sont tentés de céder face aux importations avec, parfois, des produits plus goûteux et moins chers. C’est la faute du système qui oblige certains malgré eux, à franciser. »

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