Le 29 février dernier, lors du Salon international de l’agriculture, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a présenté les avancées marquantes en 2023 et les perspectives en 2024 du plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes. Pour la Coordination Rurale, il est important de ne pas oublier les prix rémunérateurs pour les agriculteurs et d’avoir en tête que nombreux n’ont pas la capacité financière d’investir dans du matériel.

Pour rappel, ce plan, lancé en 2023 au moment du SIA, a pour objectif de renforcer les taux d’auto-approvisionnement en fruits et légumes afin de réduire notre dépendance aux importations et de sécuriser les approvisionnements.

 

Les avancées en 2023

Un an après, une nouvelle étape est franchie grâce aux nombreuses avancées et à l’enveloppe de financements priorisés en 2023 de France 2030 atteignant jusqu’à 200 millions d’euros. Plusieurs actions ont été amorcées :
– protection des cultures fruitières et légumières : identification de potentiels retraits de substances actives, amélioration de la mise en œuvre de certaines procédures d’autorisation, accompagnement de la filière dans la transition, déploiement d’alternatives… ;
– modernisation de la production afin de la rendre plus compétitive et durable : 100 millions d’euros provenant de France 2030 pour le lancement d’un AMI Agroéquipements Fruits et Légumes et l’ouverture de 5 guichets dédiés à la filière ;
– augmentation du soutien aux projets de recherche et développement et déploiement d’une offre de formation continue spécifique : 6 millions d’euros pour le lancement d’appels à projet CASDAR dont 2,5 millions d’euros pour les fruits et légumes transformés ;
– soutien de la consommation de fruits et légumes : programme fruits et lait à l’école, attribution de 40 millions d’euros à des associations d’aide alimentaire et 20 millions d’euros pour des projets de solidarité.

 

La suite en 2024

Un financement de 100 millions d’euros est dédié dans le cadre de la planification écologique et servira à la poursuite de ces travaux : lancement d’un nouveau programme national d’expérimentations en faveur de la protection des cultures, renforcement de la transition de la filière grâce à de nouveaux guichets et appels à projet, accélération des travaux en faveur de la recherche et de l’innovation ou encore soutien aux projets alimentaires territoriaux… Les chantiers en cours sont nombreux et de nature à permettre à la filière de concilier reconquête de notre souveraineté et transition agroécologique.

 

Qu’en pense la Coordination Rurale ?

La compétitivité passe, certes, par la dynamisation et le développement du machinisme, mais ces deux leviers, qui sont les plus importants dans le plan, conduiraient à enfermer les agriculteurs dans un environnement de baisse des produits phytosanitaires. Cependant, ces démarches seraient favorables aux importations déloyales qui viendraient saccager nos productions. La souveraineté alimentaire française doit d’abord permettre aux producteurs de produire des denrées alimentaires à un prix rémunérateur, et pour cela, il ne faut pas retirer les volets sociaux et phytosanitaires et donner une préférence à la production française pour notre consommation nationale.

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