Le Fonds de mutualisation sanitaire et environnementale (FMSE) a ouvert deux programmes d'indemnisation : l’un couvrant les coûts de la lutte rendue obligatoire, l’autre les pertes de récolte sur prairies dans les zones les plus touchées.
1. Indemnisation des coûts de la lutte
Le FMSE indemnisera 75 % des moyens de lutte engagés :
- traitement par bromadiolone,
- piégeage,
- perchoirs,
- nichoirs,
- décompactage de prairie,
- retournement de prairie,
- broyage des refus,
- hersage,
- destruction mécanique des galeries de taupes,
- injection de PH3 (phosphine ou hydrogène phosphoré) ;
dans les départements où la lutte contre le campagnol est rendue obligatoire par arrêté préfectoral (formulaire de demande d'indemnisation - lien).
Un contrat de lutte doit être conclu par l'agriculteur avec l'organisme à vocation sanitaire (FDGedon) ou, à défaut, un contrat d’engagement avec le FMSE (lien).
En 2015, cette indemnisation ne concernait que la Franche-Comté. En 2016, elle ne concerne que l'Auvergne et la Franche-Comté. Tous les types de campagnols et toutes les productions sont concernés.
Pour l'instant, aucun paiement n'a été effectué. Un travail est en cours sur la nature des pertes et la méthode de calcul : les paiements ne débuteront qu'une fois ce travail terminé, début 2017 vraisemblablement.
2. Indemnisation des pertes sur prairies
L'estimation des pertes est en cours, à partir d'images satellites fournies gracieusement par Airbus. Ce dispositif a été ouvert par la section « ruminants » du FMSE et les premiers paiements pourraient intervenir avant fin 2016, dès le travail d'estimation terminé.
Pour l'instant, on ne sait pas quels seront les seuils d'intervention et le pourcentage d'indemnisation mais 10 millions d'euros seront mobilisés par le FMSE. Les indemnités (à la parcelle) seront ciblées sur les dégâts les plus importants, là où l'herbe n'a pas repoussé au printemps (les mois de référence seraient avril et mai 2016), l'Auvergne, et en particulier le Cantal.
