Depuis 2019, le groupe « Sanglier » réuni autour des Ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, vise à atténuer les problématiques engendrées par la prolifération des sangliers sur le territoire national.

En parallèle, la FNC, l’APCA, la FNSEA, la Confédération paysanne et la Coordination Rurale (CR) ont travaillé à trouver des solutions pour réduire les dégâts de grand gibier aux cultures et prairies. Après de nombreux échanges et concessions de part et d’autre, les différentes parties ont élaboré un « accord historique ».

C’est donc le 1er mars, au cours de l’édition 2023 du Salon international de l’agriculture, en présence du ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc Fesneau, et de la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Bérengère Couillard, que deux accords sur la réduction des dégâts occasionnés par le grand gibier ont été signés :

  • Un premier accord entre Marc Fesneau, Bérengère Couillard et Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), qui consiste en un accompagnement financier accordé par l’État, préambule primordial conditionnant le second accord.

En effet, l’État a attribué une enveloppe de 20 millions d’euros à l’ensemble des Fédérations départementales des chasseurs pour financer l’augmentation du coût des dégâts de 2021 à 2022, dont 70 % leur est déjà versé et le solde est programmé au 2ème trimestre 2023.

Une autre enveloppe devrait suivre pour le déploiement de la « boîte à outils » ; ensemble de mesures mises en œuvre par les fédérations de chasseurs pour améliorer l’indemnisation et prévenir les dégâts de gibiers.

  • Un second accord entre le monde agricole représenté par l’ensemble des syndicats agricoles à savoir Véronique Le Floc’h (présidente de la Coordination Rurale), Nicolas Girod (porte-parole de la Confédération paysanne), Christiane Lambert (présidente de la FNSEA), Thierry Chalmin (représentant de Chambres d’agriculture de France), d’une part, et le monde cynégétique représenté par Willy Schraen (président de la Fédération nationale des chasseurs), d’autre part.

L’objectif de cet accord, partagé par tous, est :

  • Un élargissement de la « boîte à outils » afin de permettre une plus grande réactivité aux chasseurs et augmenter les prélèvements de grand gibier
  • Un accord sur la possibilité d’agrainage dissuasif
  • Une modification de la procédure d’indemnisation et la révision du seuil d’indemnisation des dégâts qui passe à 150 € par exploitation
  • Un contrat d’objectifs avec une diminution des dégâts agricoles de 20 à 30 % sur 3 ans et un suivi régulier de cet accord

La balle est maintenant dans le camp de l’État pour la validation de tous les termes de cet accord et leur mise en œuvre. L’ensemble des acteurs attendent une traduction réglementaire par les services de l’État de cet accord pour permettre d’atteindre les résultats escomptés.

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