« Être syndiqué à la CGB, une obligation ? », tel était le titre de la lettre de Philippe Deron, vice-président de Coordination Rurale du Pas-de-Calais publiée dans la rubrique le courrier des lecteurs de la France Agricole du 28 avril dernier.

« Comment être syndiqué quand on ne le désire pas ? C'est simple, il suffit d'oublier de prévenir les industriels sucriers (Tereos, Cristal Union…) tous les ans avant le 31 décembre que vous ne voulez pas être syndiqué à la CGB (Confédération générale des betteraviers). Demande qui doit être renouvelée chaque année, sinon tant pis pour vous. Vous prenez alors votre téléphone et appelez la CGB pour demander d'être rayé des cotisants et remboursé. Voici la réponse : il est trop tard et l'an prochain, n'oubliez plus d'envoyer votre courrier avant le 31 décembre à votre coopérative sucrière. Quelle liberté ! Prix de la cotisation CGB (sucre) : 0,36 €/t. Pour la CGB, prenons environ 200 millions de tonnes de betteraves qui sont soumises à cotisation (chiffre très réaliste), la recette sera de 20 000 000 * 0,36 = 7 200 000 €. Que peut faire la CGB avec un pactole de 7,2 millions d'euros ?   De la part d'un agriculteur qui, auparavant, n'avait pas oublié d'envoyer sa lettre pendant treize ans de suite. »   Dans cette période d'agitation où les industriels du sucre mènent une bataille sans merci pour produire davantage, les agriculteurs ont été nombreux à se rendre compte que l’argent qui leur est soutiré à base « d'accord interprofessionnel » a permis à certains industriels du sucre d'être favorisés par une communication syndicale. Oui, l'argent des agriculteurs est bien utilisé pour mener une guerre entre industriels ! Quand nos soi-disant représentants de la profession à multi-casquettes arrêteront de faire les poches de leurs collègues agriculteurs pour favoriser leur outil agro-industriel ?

 

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