Dernièrement, l’Union européenne s’était engagée pour un étiquetage clair et transparent du miel. La proposition faite dans le cadre de la directive « petit-déjeuner » prévoyait pour les mélanges de miels une étiquette répertoriant l’origine de tous les pays, classés par ordre décroissant avec apposition du pourcentage pour chacun d’entre eux. Une mesure qui aurait permis d’informer explicitement et de rassurer le consommateur sur la provenance des miels entrants dans la composition du pot.

Malheureusement, la joie aura été de courte durée. Si le principe de l’étiquetage cité plus haut demeure, l’Union européenne compte laisser une option aux États membres. Cette exception au principe prévoit que l’étiquetage d’un mélange pourrait se contenter d’afficher les 4 principaux pays d’origine, dès lors qu’ils représentent plus de 50 % du mélange.

Pour la section apicole de la Coordination Rurale, cet accommodement est inacceptable. Le principe d’un étiquetage exact et avéré n’est pas négociable.

Il est indispensable de regagner la confiance des consommateurs. Les informations sur les fraudes et leur multiplication ont gravement entamé la crédibilité du miel et des produits de la ruche. Le phénomène amplifie les problèmes liés à l’inflation et aux marges hallucinantes des distributeurs. Le tout provoque ainsi une baisse des ventes et la mise en danger de bon nombres d’exploitations apicoles.

Céder aux sirènes des négociants, qui ont fait la preuve de leur manque totale de probité, condamne les producteurs français et européens.

Lors de la rencontre organisée autour du plan d’aide conjoncturelle à l’apiculture, la Coordination Rurale a exprimé son rejet total d’une telle manœuvre. Elle demande que l’option ne puisse être appliquée en France, mais exige que les représentants hexagonaux refusent sont application pour l’ensemble de l’Union européenne.

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