Qu’on se le dise une fois pour toutes, la CR n’a aucune étiquette politique. Elle réfute notamment les propos choquants du Ministre de l’Agriculture qui s’est permis lundi soir de la classer sur l’échiquier politique « à la droite de la droite ». Plus généralement, elle rejette vigoureusement l’ancrage politique que lui accole tel ou tel « expert ».
La CR défend la conception d’un syndicalisme agricole totalement indépendant sur le plan politique. Ce n’est pas parce que certains syndicats confondent l’engagement syndical et l’engagement politique que l’on doit généraliser ce que la CR considère comme une grave dérive du syndicalisme. La politisation des syndicats, en agriculture, aboutit soit à l’opposition systématique soit à la cogestion, en omettant la mission essentielle du syndicalisme : la promotion et la défense des intérêts des agriculteurs.
La CR n’a pas à se justifier. Néanmoins, elle souhaite prouver par quelques arguments que les allégations mensongères souvent suscitées par ses adversaires et reprises à tort par les médias sont erronées ou diffamatoires :- Avant d’être un syndicat, la CR a été conçue comme une coordination pour rassembler tous les agriculteurs, quelles que soient leurs tendances politiques ou syndicales, et l’ensemble du monde rural (artisans, commerçants …) pour empêcher la mise en place de la PAC 92. Cette démarche est donc tout à fait à l’opposé d’une logique de parti ;
- Les idées de la CR n’ont rien à voir avec celles de l'extrême droite, qui affirme par exemple la vocation exportatrice de l'agriculture française, à l'identique de la FNSEA ou de l'AGPB. Et pourtant la FNSEA ou l’AGPB n’ont jamais été classés à l’extrême droite ! Dès sa création, la CR a inscrit sa réflexion au niveau européen, contrairement à l'extrême droite qui propose la renationalisation de la politique agricole ;
- L’implantation de la CR en Alsace et en PACA est récente et elle n’est pas encore totalement achevée. Nul n’ignore que ces régions, syndicalement détenues par la FNSEA, sont les deux fiefs majeurs du FN;
- La CR est souvent qualifiée hâtivement de "libérale". Le libéralisme serait-il devenu une valeur de l'extrême droite ?
- La CR vient de connaître une forte progression due au transfert d’une partie des voix de la Confédération paysanne qui n’est pas vraiment réputée pour être « à la droite de la droite ».
La CR n’accepte pas d’être qualifiée à tort d’extrémiste ni que soient discrédités les électeurs qui ont voté pour elle quelles que soient leurs opinions politiques. Elle n’hésitera donc pas à utiliser les voies juridiques si elle s’estime diffamée.
