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Les mesures de crise envisagées lors de la table ronde ont trouvé un sens grâce à la grève européenne du lait lancée le 10 septembre et suspendue depuis jeudi 24. Au lieu d’une énième réunion destinée à annoncer des aides souvent virtuelles ou à effet d’annonce, cette rencontre a permis d’inscrire le dispositif d’aides d’urgence proposé par Bruno Le Maire dans une construction structurante d’une nouvelle politique européenne du lait.

La CR et l’OPL ont demandé au ministre de l’Agriculture d’améliorer les dispositifs de financement relais, d’échelonnement des paiements et de remises de cotisation sociales et d’impôts fonciers pour les producteurs de lait. Elles ont aussi demandé que les dates butoirs de mises aux normes des bâtiments d’élevage soient immédiatement repoussées au-delà de la sortie de la crise que traversent les producteurs. Elles ont également demandé au ministre de convaincre la Commission d'utiliser immédiatement tous les outils dont elle dispose pour faire remonter le prix du lait sur le marché européen.

Sous l’impulsion du Président de la République et du ministre de l’Agriculture français, convaincus d’agir par le désespoir des producteurs de lait européens en grève, l’Union Européenne a admis de remettre en cause ses mauvais choix de dérégulation de la production du lait. Il convient maintenant de proposer du concret et c’était aussi l’objet de cette réunion.
Les discussions ont permis de jeter les bases d’une régulation européenne et de régulations nationales de la production et du marché du lait, que Bruno Le Maire va proposer et soutenir lors du Conseil extraordinaire des ministres de l’Agriculture lundi à Bruxelles.
La CR et l’OPL prennent acte de ce volontarisme affiché par la France de construire un projet européen ambitieux qui permette demain aux producteurs de vivre durablement et normalement du fruit de leur dur et difficile travail.

Elles appellent l’ensemble des agriculteurs à demeurer mobilisés et à manifester leur présence active dans la dignité, le respect et la non-violence sur tout le territoire européen et à Bruxelles même le lundi 5 octobre prochain. Ce sera leur manière de soutenir les propositions françaises et de faire comprendre à la commissaire Mariann Fisher Boel qu’est venu le temps de reconnaître ses erreurs et de laisser la nouvelle commission construire l’avenir agricole des 27 pays de l’UE.

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