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La Coordination Rurale se félicite de l’arrêt des négociations à l’OMC sur des accords censés régir les agricultures du monde. Les paysans bénéficient de fait d’un sursis pour la dérégulation des marchés agricoles et l’Union Européenne garde sa liberté pour réformer de manière positive sa Politique Agricole Commune.

C’était une suite logique et attendue, n’en déplaise à son directeur Pascal Lamy. Le XXe siècle est passé et le monde de l’après 2000 doit maintenant prendre en compte de nouvelles réalités qui sont pour la plupart des obstacles difficiles à surmonter.

Les grandes questions posées aujourd’hui aux Etats sont celles des ressources énergétiques et alimentaires dans un monde en crise de croissance. Les inégalités y sont de moins en moins tenables alors que se côtoient les populations confrontées aux excès alimentaires et celles qui meurent de la faim.

Ce n’est ni la fameuse « main invisible du marché », ni les marchands eux-mêmes qui peuvent apporter les solutions à ces graves problèmes. C’est aux politiques qu’il appartient de créer les conditions économiques favorables à l’épanouissement de la recherche scientifique au service des populations, à commencer par les plus défavorisées, pour qu’elles puissent entrer dans une logique de développement économique basé sur leurs agricultures.

Le monde qui souffre de la faim est constitué principalement de paysans qui doivent avoir la possibilité d’exercer leur métier dans des conditions techniques et économiques satisfaisantes.
Il reste donc à l’OMC à se réformer en profondeur en abandonnant l’illusion d’une organisation commerciale du monde pour aller vers une planète organisée sur les bases d’un développement équitable et durable.
Le premier signal à donner est d’affirmer « l’exception agriculturelle », réclamée depuis 15 ans par la CR,  en sortant l’agriculture du champ des négociations de l’OMC.

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