Top Headlines

Contestée pour son manque de représentativité, l’interprofession laitière française vient de subir un nouveau revers, puisqu’il lui est demandé par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) de ne plus émettre de recommandations trimestrielles sur le prix du lait payé aux producteurs.

Cette décision est vraisemblablement l’une des conséquences de la remise en cause par Bruxelles des interprofessions françaises. Le mémorandum envoyé à ce sujet à la Commission par la France n’a pas suffi à légitimer des interprofessions dont la représentativité est contestée par une partie des producteurs eux-mêmes.

Paradoxalement, cette situation est dommageable pour les producteurs de lait français qui auraient besoin d’une interprofession dynamique et pluraliste pour mettre fin à la baisse des prix du lait et pour rejoindre le vaste mouvement syndical européen qui est en route ces jours-ci pour un prix du lait rémunérateur. Le silence du CNIEL sur les négociations très importantes qui ont lieu actuellement dans un certain nombre de pays européens est particulièrement révélateur de la déconnexion entre l’interprofession et les producteurs.

En subissant cette décision, le CNIEL paie ainsi son ostracisme à l'égard des syndicats qui ne font pas partie de la mouvance dite majoritaire.

La Coordination Rurale rappelle sa volonté de donner une légitimité aux interprofessions, qui sont le premier rempart contre la dérégulation forcenée de l’agriculture engagée par l’Union européenne. La production laitière et une bonne occupation du territoire ne seront garanties que par des prix rémunérateurs convenus par un accord interprofessionnel.

Dans la même catégorie

Environnement
Économie
Importations
Évènements