Le message de la grève du lait était clair :
- rejet de l’accord du 3 juin ;
- refus de la contractualisation ;
- exigence d’une régulation européenne de la production et du marché du lait pour obtenir rapidement un prix producteur de 400 €/tonne.
Depuis la fin de la grève, alors que les prix des produits issus du lait remontent, la CR et l’OPL s’étonnent du pesant silence du CNIEL et des CRIEL, malgré nos demandes répétées, quant à une revalorisation du prix du lait pour les prochains mois.
Par ailleurs, malgré le rejet massif de toute idée de contractualisation par les producteurs, une communication insidieuse et répétée laisse entendre que celle-ci serait LA solution pour réguler le marché, avec les marchés à terme.
S’il s’avère que les engagements pris par le ministre Bruno Le Maire lors de la grève du lait pour une régulation européenne de la production ne sont pas tenus, les producteurs ne se laisseront pas livrer pieds et poings liés à l’industrie dans le cadre d’une contractualisation. Leur réaction sera vive et déterminée, car leur mobilisation ne fléchira pas tant qu’une solution durable n’aura pas été trouvée pour leur permettre de vivre de leur travail.
