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Les épisodes du cycle de Doha se succèdent avec un suspens bien entretenu par Pascal Lamy et Peter Mandelson. Le scénario est identique d’un épisode à l’autre : c’est toujours la négociation de la dernière chance.

Les marchandages se poursuivent en secret et la communication officielle joue avec les nerfs des paysans. Aucun d’entre eux n’a intérêt à ce que ces négociations aboutissent, ni en Europe, ni ailleurs, puisque les accords antérieurs qui ont dérégulé l’organisation des agricultures n’ont fait qu’accélérer la disparition des paysans du monde.

Le bilan de cette libéralisation des agricultures au sein de l’OMC n’est pas accablant que pour les agriculteurs. Il lui incombe aussi le drame de la faim qui atteint 850 millions de personnes, l’instabilité économique qui ne réjouit que les spéculateurs et l’instabilité politique qui menace constamment l’équilibre de notre planète.

Le bon sens doit enfin s’imposer face aux dogmes dépassés du libre-échangisme. Après le FMI  (Fonds monétaire international) et la Banque mondiale, l’OMC doit enfin comprendre que le monde a changé et qu’il ne peut durablement et paisiblement se développer de manière équilibrée que s’il respecte les libertés des peuples dont la première, celle de leur droit à la souveraineté alimentaire.

La CR appelle donc la présidence française de l’UE à mettre fin aux trocs imbéciles entre concessions lourdes de conséquences sur l’agriculture et avantages illusoires sur les autres biens et services. A l’image de la culture, l’agriculture doit sortir du champ de l’OMC et bénéficier de l’exception agriculturelle. Ce geste sera salué avec reconnaissance et optimisme par les 3 milliards de paysans du monde.

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