Très inquiète de la situation dramatique des éleveurs touchés par la fièvre catarrhale ovine (FCO), la Coordination Rurale vient d’écrire au ministre de l’Agriculture pour demander la mise en place de mesures d’urgence. Il faut aider les éleveurs à passer ce cap très difficile, dont un grand nombre d’entre eux pourrait ne pas se remettre sur le plan économique si rien n’est fait très rapidement.
L’Italie, pays engraisseur, semble profiter de la situation actuelle particulièrement confuse pour maintenir des prix bas. Aujourd’hui, un broutard est vendu en Italie 200 euros de moins qu'il y a un an pour le même poids. Les prix pour des broutards sont de l'ordre de 1,70 à 1,85 euros le kg, alors que ce prix devrait avoisiner les 2,45 euros. Les autorités françaises doivent continuer à exiger des autorités italiennes une clarification, afin de mettre fin à cette situation commerciale inacceptable.
Les deux revendications majeures de la CR sont la résolution des problèmes de trésoreries des exploitations et la revalorisation du prix de vente des broutards. Différentes mesures doivent donc être envisagées de manière cumulative pour sortir les éleveurs du drame qu’ils traversent aujourd’hui : report des paiements des cotisations à la MSA, mise en œuvre immédiate d’une année blanche en 2008 pour les prêts avec report de l’annuité, mise en œuvre immédiate de prêts à taux zéro avec la caution d’Unigrains et de Sofiproteol et versement en urgence d’aides à la trésorerie pour aider les exploitations les plus touchées à surmonter cette épreuve.
Par ailleurs, la CR a demandé la réunion très rapide d’une cellule de crise nationale à laquelle seront associés les syndicats représentatifs.
Enfin, la situation dramatique des éleveurs impose que soit posée très sérieusement au niveau européen la question du statut de la FCO afin que le niveau des exigences sanitaires soit adapté aux risques réels.
