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Le Grenelle de l’environnement se voulait un grand exercice de démocratie participative. Il s’achève malheureusement par un déni du pluralisme syndical. La Coordination Rurale, second syndicat agricole métropolitain, qui n’avait déjà été admise que dans un groupe sur six au niveau national, s’est vue écartée de la table ronde finale, malgré ses demandes au plus haut niveau.

On peut, au passage, se poser la question de la réelle représentativité de tous les participants à ce grand rassemblement.

Ainsi, tous les agriculteurs ont vu leurs convictions exprimées de manière déformée par une seule organisation, pro-OGM, relais de l’industrie des produits phytosanitaires et des semenciers. C'est sans doute ce qui explique que les propositions de bon sens émises par d'autres organisations syndicales aient été rejetées, alors qu’elles étaient pourtant simples et peu coûteuses à mettre en œuvre(*).

La question de la production alimentaire pour une population mondiale croissante est restée à la marge, alors qu’elle aurait dû être placée au centre des préoccupations, dans le contexte actuel de baisse des disponibilités en terres et en énergie. On a tout simplement l’air d’oublier que les stocks mondiaux de céréales sont au plus bas et qu’il y a eu déjà cet été des alertes sur les livraisons de lait et de ses produits dérivés.
La CR considère ce Grenelle de l’environnement comme une occasion manquée de répondre aux grands défis du XXIe siècle.

Profondément déçue, la CR craint fort que les Assises de l’Agriculture qui ont commencé n’aient pas plus d’ambition et de vision prospective.

(*) Les propositions de la CR sont disponibles sur : https://www.coordinationrurale.fr

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