La Commission européenne, présidée par le très libéral José Manuel Barroso, vient de sortir sa stratégie Europe 2020 dont la plus grande ambition est de créer une économie basée sur l’innovation (« économie de la connaissance »), bien plus que sur les matières premières. Sous couvert d’une contribution publique de « plus 1 500 contributions », le texte est un plaidoyer pour une exposition du continent au grand vent de la compétitivité impossible dont les nombreux nouveaux pauvres du continent essuient les plâtres.
Les orientations soutenues par « Europe 2020 » montrent que la Commission refuse de tirer les conséquences de la crise et que, face au mur, elle décide d’accélérer. Le déficit considérable, croissant et à très haut risque de l’Europe pour l’alimentation de sa population et la fragilisation de ses territoires ne semblent pas retenir son attention. Le texte révèle une préoccupation obsessionnelle de l’environnement et du climat mais relègue l’agriculture et l’alimentation au rang des accessoires*.
La CR attend du gouvernement français qu’il refuse d’approuver un tel texte et qu’il le réoriente vers une croissance durablement intelligente qui n’omette pas de valoriser aussi un patrimoine bientôt très convoité : ses terres agricoles et son agriculture.
La construction difficile de l’Europe aura besoin demain encore plus qu’hier d’un ciment solide. Son agriculture organisée par une bonne politique agricole est un des éléments essentiels capables de la souder tout en lui assurant sa sécurité.
*Les mots « agricole » et « agriculture » sont cités 4 fois.
Le mot « alimentaire » est cité 1 fois.
Le mot « environnement » est cité 15 fois.
Les mots « climat » et « climatique » sont cités 20 fois.
