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Le Président de la République doit annoncer demain un plan de soutien à l’agriculture française, qui traverse une crise sans précédent.

Des aides d’urgence sont évidemment nécessaires, mais une réelle volonté de défendre l’agriculture doit aller bien au-delà.

A court terme, les aides qui pourraient être annoncées ne sauraient suffire si elles ne s’appuient pas sur un soutien des banques, y compris à destination des agriculteurs les plus en difficulté. C’est à eux en effet qu’on refuse actuellement les prêts de trésorerie qui leur permettraient d’attendre les conséquences de mesures de long terme.

Les événements récents ont montré une rupture entre les agriculteurs et le syndicalisme majoritaire. La CR souhaite que le Président en prenne la mesure et en tire les conséquences logiques en mettant enfin en œuvre ses promesses de modernisation du dialogue social, y compris en agriculture : les solutions ne seront pas trouvées alors que près de la moitié des agriculteurs n’est pas représentée au sein des instances décisionnelles.

Le Président a appelé le 15 octobre à « une nouvelle régulation agricole (…) qui ne craindra pas la préférence communautaire (…) et qui enfin garantira aux agriculteurs un juste prix de leur travail ». Ces déclarations conduisent la CR à espérer une prise de position claire en faveur d’une réforme de la PAC capable de transformer ces promesses en réalité, à travers une nécessaire régulation des marchés pour l’ensemble des productions agricoles.

Une telle réforme implique de donner enfin la priorité à la sécurité alimentaire des citoyens européens face aux thèses libérales de la Commission. Il s’agit d’un choix politique fort, qui passe par la sortie des productions agricoles des négociations de l’OMC. La CR attend du Président Sarkozy qu’il exprime demain clairement ce choix, avec toute la volonté nécessaire pour rallier nos voisins européens à cette idée.

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