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La remise en cause par la FNIL (Fédération Nationale des Industries Laitières) des indicateurs pour calculer le prix du lait est tout à fait révélatrice de la gravité de la situation de la filière lait.
Alors que d'après les industriels, le lait serait trop payé en France et qu'il s'agit donc de modifier les indicateurs pour leur permettre de s'assurer une marge la plus confortable possible en achetant le lait français moins cher, les producteurs, eux, n'en peuvent plus de perdre de l'argent à chaque fois qu'ils livrent leur lait à ces industriels.

Trois remarques s'imposent face à cette situation :

  • En auto régulant leur production, les français ont limité les ventes à perte des industriels, ceci explique donc que le lait soit payé plus cher en France qu’en Allemagne.
  • En pleine promotion de la politique contractuelle portée par le projet de Loi de Modernisation Agricole, le non respect de l’accord du 3 juin 2009 par les acheteurs de lait dès lors qu’il ne satisfait plus entièrement leurs intérêts, ne peut qu’inquiéter terriblement les producteurs.
  • Ces discussions surréalistes font oublier que des producteurs harmonieusement répartis sur le territoire sont indispensables au système économique global.

La comparaison avec les prix des pays voisins ne fait que rappeler que la crise laitière est européenne et que la solution ne peut être qu'européenne.

L'OPL et la CR recommandent à la FNIL et aux autres partenaires du CNIEL de rejoindre le combat qu'elles mènent avec les producteurs de l'EMB pour une véritable régulation européenne de la production, plutôt que de prôner un libéralisme destructeur de l’idée européenne.

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