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C’est sans doute par crainte de mouvements des producteurs, tels que la grève du lait de l’an dernier, que les industriels ont finalement accepté une hausse des prix à la production qu’ils refusaient la semaine dernière. Cependant, cet accord obtenu aujourd’hui ne fait que limiter les dégâts pour les éleveurs laitiers. En effet, cette hausse ne permet toujours pas aux producteurs d’obtenir un revenu décent : ils continuent à produire à perte, loin des 400 €/T qu’ils attendent et qui se pratiquent dans les pays ayant une régulation de la production et du marché digne de ce nom.

Tout en déplorant une fois de plus leur exclusion de l’interprofession laitière (CNIEL), la CR et l’OPL seront très vigilantes sur l’évolution des discussions, en particulier sur la détermination des critères dits « de compétitivité » obtenus par les industriels en contrepartie de cet accord.

S’il est positif de prendre enfin en compte le coût de production des éleveurs laitiers, le risque est grand de voir les références aux cours mondiaux du beurre et du lait en poudre, et ainsi qu’aux prix allemands, utilisées comme moyens de tirer les prix encore plus vers le bas.

Face à cette situation, la CR et l’OPL rappellent qu’il n’existe pas de solution acceptable en dehors d’une modification profonde de la politique laitière européenne, basée sur la préférence communautaire et permettant une organisation efficace de la production et du marché.

Des solutions existent, elles sont défendues par la CR, l’OPL et l’EMB, et seront au cœur des débats du Congrès de l’OPL, demain mercredi 31 mars, à 14h à Vire (Calvados).

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