Avec la fin annoncée des quotas betteraviers, les planteurs sont inquiets du devenir de la production betteravière française, mise à mal par la dérégulation des marchés. Considérant que les producteurs n’étaient pas représentés de manière impartiale lors des négociations d’organisation de filière post quota, les planteurs de la Coordination Rurale ont décidé de s’organiser pour défendre leur profession. Ce lundi 14 novembre 2016, ils étaient réunis à Clos Fontaine (77) pour lancer la section Betteravière du syndicat.

Pour le lancement de cette section, Bernard Lannes, président de la Coordination rurale Union Nationale, était présent autour d’une vingtaine de betteraviers venus de toute la France.

 

Un constat partagé par tous : la dérégulation des marchés met en danger la filière betteravière française

Un tour de table est effectué. Tour à tour, les planteurs se présentent et évoquent leur ressenti sur le devenir de la production betteravière. Les betteraviers de la Coordination Rurale font part de leur crainte de voir encore chuter les prix des betteraves payés aux producteurs. « La suppression des quotas va nous faire produire plus pour être payés moins » explique Laurent Lheure, président de la CR45, présent à la réunion de lancement de la section betteraves. Le risque d’une surproduction européenne de saccharose de betterave est partagé par tous.

 

Point sur le nouvel accord interprofessionnel

Les principaux points du nouvel accord interprofessionnel sont évoqués : - le Comité interprofessionnel des productions saccharifères (C.l.P.S.) n’existe plus ; - l'accord met en place un contrat type indicatif qui comporte les points prévus par l'OCM ; - un accord qui différencie le fonctionnement des privés et des coopératives ; - création des commissions « répartition de la valeur » ; - il n’y a plus d’article concernant les cotisations professionnelles à la CGB. Le nouvel accord interprofessionnel laisse une grande part de la négociation entre producteurs et fabricants de sucre à l’échelle de l’usine. Il est donc important d’être présent dans chaque usine. Ce sera la principale mission des membres de cette nouvelle section. Il est notifié dans cet accord que la seule interprofession est l’AIBS (Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre) qui met en place un accord permettant la mise en place de cotisations interprofessionnelles pour financer l’ITB (Institut technique de la betterave industrielle) et le CEDUS (Centre d’études et de documentation du sucre).  

Quid de l’interprofession ?

Il est rappelé que le 31 mai dernier la Coordination Rurale a demandé, par courrier, son intégration à l’AIBS. Cette demande étant restée lettre morte, il est proposé de recommencer. Bernard Lannes a insisté sur la nécessité d’intégrer cet interprofession.

La section betteraves sucrières de la CR doit se battre pour obtenir des prix rémunérateurs

Pour les betteraviers de la CR, leur combat syndical doit viser à obtenir :

  • une juste réparation des marges / plus de transparence dans la répartition de la valeur ;
  • des prix rémunérateurs, surtout garantis pendant toute la durée de l’engagement ;
  • la mise en place d’un programme de régulation des productions et des marchés ;
  • que les pulpes appartiennent aux producteurs.
 

Jean-Paul Vuilliot est désigné Président de la section Betteraves sucrières

Bernard Lannes rappelle le fonctionnement des sections de la Coordination Rurale. Jean-Paul Vuilliot en prend la présidence. Les membres présents sont satisfaits d’avoir réussi à réunir des représentants de chaque groupe sucrier venant de secteurs géographiques différents. Le combat pour parvenir à des prix rémunérateurs n’est pas fini !

 

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