Assistance à personne en danger Oui, il faut que tout le monde soit conscient que chaque jour au moins un agriculteur décide de mettre fin à ses jours ! Oui, il faut que l’ensemble des partenaires se sente concerné par la situation dramatique que vit le monde agricole. Effectivement, les banques sont bien placées pour détecter les situations financièrement problématiques dans lesquelles les agriculteurs courent un risque plus grand. Mais elles ne sont pas les seules car bien souvent les coopératives ou autres fournisseurs de l'amont jouent le rôle de banquiers avec la responsabilité de soutien abusif dont ils peuvent être à l'origine. Tout cela pour garantit leur "business". Une fois le risque détecté un accompagnement devra être mis en place avec la MSA et les services compétents.
Sortir durablement les agriculteurs du danger ! Mais pour la Coordination Rurale il faut prendre le mal à la racine et construire une politique agricole respectueuse des agriculteurs. La production agricole est régie par la PAC et c’est bien cette politique qui doit être changée.
La solution se trouve dans le problème La PAC doit répondre à ses missions premières. C’est à travers la garantie d’un niveau de vie équitable pour les agriculteurs, avec des prix rémunérateurs pour leurs produits que nous enclencherons un cercle vertueux global (développement rationnel de la production, sécurité qualitative et quantitative des approvisionnements, équilibre des territoires, préservation de l’environnement).
« L’enjeu majeur est de pouvoir permettre à chaque agriculteur de vivre de son métier. Quand on est asphyxié financièrement cela nous bouffe de l’intérieur, On dort très mal, la hantise de ne pas trouver d’issue ne nous quitte pas ; et c’est la première chose à laquelle on pense quand on se réveille fatigué le matin et la dernière quand on se couche le soir. Si les pouvoirs publics veulent réellement lutter contre cette vague de suicide continue et sans précédente il est impératif d’assurer la sécurité économique et la dignité des agriculteurs » indique Bernard Lannes, président de la Coordination Rurale.
« Il est inconscient d’ignorer la guerre des prix, qu’elle soit nationale, européenne ou mondiale ! Ce dogme européen de la concurrence libre et non faussée tue les agriculteurs. De même que la PAC actuelle qui a organisé un système fait pour acheter les produits agricoles en-deçà de leurs coûts de production, sans compter les accords de l’OMC et bilatéraux. C’est cela qui porte atteinte à la dignité des agriculteurs et les pousse au désespoir » rappelle François Lucas, Président d’honneur de la CR.
Nous voulons une Pac qui rémunère les agriculteurs par des prix. C’est possible et c’est pourquoi nous demandons une exception agriculturelle pour nos produits !
