La Coordination Rurale l’a toujours revendiqué : face au loup, l’espoir ne peut venir que de l’Union européenne. La méthode de gestion globale mise en place dans la plupart des pays de l’Union européenne dont la France, à travers les différents Plan nationaux d’action (PNA), montre très clairement son inefficacité et ses limites. « Le loup est un animal sauvage qui doit évoluer dans un environnement sauvage loin des activités humaines » souligne Christian Provent, représentant de la CR au Groupe national loup (GNL). À ce titre, la CR fait la distinction entre cohabitation et coexistence. La CR salue les paroles de la Présidente de la Commission européenne (qui ne sont certainement pas étrangères à son histoire personnelle ; un loup ayant tué son poney) : « La concentration de meutes de loups dans certaines régions européennes est devenue un réel danger pour le bétail et, potentiellement, pour l’Homme ». La CR espère que ces propos vont se concrétiser en actes. Comme le réclame la CR, il est grand temps que le gouvernement français incite ses partenaires européens à demander conjointement le déclassement de l’espèce.

La CR n’accorde cependant pas son entière satisfaction aux déclarations d’Ursula Von der Leyen qui demeure ambiguë lorsqu’elle « invite les autorités locales et nationales à prendre les mesures qui s’imposent. En effet, la législation européenne actuelle leur permet déjà de le faire ». La France applique déjà cette dérogation, mais le loup conquiert toujours plus de territoires et menace chaque année un nombre croissant d’élevages.

C’est un fait pour la CR : les mesures de protection sont totalement inefficaces, elles ont des coûts importants pour les éleveurs et elles engendrent des problèmes supplémentaires avec notamment la multiplication des chiens de protection.

La CR reste vigilante sur les suites qui seront données à cette intervention. À son sens, elle doit conduire à une harmonisation des méthodes de lutte, à commencer par le suivi de l’espèce, qui doit s’apprécier à l’échelle de tout le territoire européen) et non d’un seul pays comme c’est le cas actuellement. La CR demande à la Commission européenne de clairement refuser la cohabitation élevage/loup quel que soit le territoire où l’élevage est présent. Cette cohabitation est systématiquement synonyme de disparition de l’élevage et entraîne un risque accru d’incendies des friches plus sensibles aux feux qui se développent en lieu et place des surfaces d’élevage. Enfin et n’en déplaise aux défenseurs du loup, la cohabitation avec le prédateur entraîne une perte de biodiversité évidente.

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