Après Edgard Pisani il y a quelques mois, c’est au tour de Jacques Chirac de se lancer dans un vibrant plaidoyer pour la sauvegarde de l’agriculture, oubliant un peu vite sa part de responsabilité dans la situation actuelle. Dans un discours prononcé le 28 mars à l’occasion de la première conférence mondiale sur la recherche agricole pour le développement, l’ancien président a ainsi déclaré que « garantir la sécurité alimentaire de la planète, c’est notre premier devoir », rappelant que « nous ne pourrons pas faire l'économie d'une réflexion sur le fonctionnement des grands marchés internationaux de produits agricoles » et affirmé que la France  « réfléchit à de nouvelles régulations ». Hélas, on trouve également dans les propos de Jacques Chirac la glorification d’une « nouvelle agronomie intensive et écologique », le souhait (parlant des échanges mondiaux de produits alimentaires) que « l'agriculture française y prenne toute sa place » et qu’on garantisse aux pays du Sud « un accès privilégié aux marchés de consommation du Nord ». La place de l’agriculteur français dans ce tableau reste hélas bien floue, mais en a-t-il seulement une dans la pensée de l’ancien Président de la République ?

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