Au bord de la Méditerranée, c’est dans la commune de Hyères que Max Bauer exerce son métier d’horticulteur. A seulement 49 ans, il a déjà parcouru un long chemin. Entre belles rencontres et embûches, il n’a jamais abandonné ses convictions.

Une audace récompensée

A 17ans, Max doit quitter le lycée pour des raisons familiales. Il se fait embaucher dans une exploitation de maraîchage : c’est le début d’une belle carrière. A 19 ans, aidé dans sa démarche par des anciens qui partagent leur savoir, Max se jette à l’eau et crée sa propre entreprise de parcs et jardins spécialisée dans l’entretien et l’élagage. Sa soif d’apprendre grandit sans cesse et Max recherche toujours à améliorer ses connaissances, qu’elles soient techniques, issues d’expériences concrètes, ou plus théoriques, sorties de livres.

En 2009, Max se porte acquéreur d’une exploitation horticole de 9000 m² dont 6500 m² de serres, non exploitées depuis un certain temps.

Aujourd’hui, après une remise en état, tout en continuant son activité de paysagiste avec 3 ouvriers, il prépare une culture de spiruline et envisage de se diversifier dans la culture de stévia et de maraîchage. Le cumul des 2 activités prend énormément de temps à Max. Il espère donc embaucher un ouvrier dès la mise en fonction de l’exploitation.

Cette nouvelle activité est très difficile à mettre en place du fait du coût des investissements personnels, tant financiers que physiques (beaucoup d’heures de présence sont nécessaires) et des contraintes de réglementation et d’hygiène.

Un homme bien entouré

Si les rencontres qu’il a faites dans sa carrière lui ont beaucoup appris, Max explique que celle qui lui permet réellement de poursuivre dans ses projets, c’est son épouse. Depuis 1982, elle est impliquée dans son activité d’origine et gère beaucoup de tâches : comptabilité, factures et devis, contacts avec la clientèle… Cette implication est essentielle pour la partie administrative et commerciale de l’entreprise.

Des difficultés à surmonter

« Il est dommage que nos métiers soient de plus en plus soumis à des règles et des contraintes étudiées par des administratifs et non par des gens de terrains qui connaissent et pratiquent ces métiers avec conviction, malgré des rémunérations en baisse continuelle » explique Max. Son parcours n’a pas toujours été facile, il s’est parfois retrouvé face à des situations délicates. L’activité paysagiste affiliée à la MSA, ne permettant pas d’être reconnu comme « agriculteur », en 2005 la SAFER refuse à Max l’achat d’un terrain.

Un engagement fort

Devant le refus de la SAFER, après divers contacts, Max s’implique dans la vie syndicale pour défendre et promouvoir les professions de l’agriculture - en priorité l’horticulture - et faire reconnaître les métiers du paysage. Il devient alors administrateur de la CR83 et de l’UNIPHOR (Union Nationale des Intérets Professionnels Horticole). En 2009, il prendra même le poste de président de l’UNIPHOR. Son travail avec la CR, l’UNIPHOR, mais également l’AFPP (association française des professionnels du palmier) l’a conduit à étudier et à défendre divers dossiers au ministère de l’agriculture (classification des métiers du paysage, valorisation des déchets verts, crise des palmiers menacés par divers ravageurs…).

Même si les embûches peuvent être nombreuses, Max croit en l’avenir de son métier. « La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes » disait Antoine de Saint-Exupéry. Max aime à rappeler cette citation. Il conclu en rajoutant : « Je reste convaincu que l’agriculture est positive grâce à des agriculteurs responsables ».

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