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Avec « Nature Capitale » ce week-end à Paris, les Jeunes Agriculteurs s’offrent (grâce entre autres à de nombreux sponsors) une opération de communication de luxe, qui risque de donner l'illusion que l'agriculture se porte bien.

C’est loin d’être le cas : en fait de biodiversité, ce sont bien les agriculteurs européens qu’il faut d’ores et déjà inscrire sur la liste des espèces menacées, alors que beaucoup ne savent même plus comment nourrir leur famille.

Tandis que s’engagent les négociations pour la réforme de la Politique Agricole Commune en 2013, souhaitons que cette manifestation ne prépare pas une catastrophe comme celle qui est arrivée au lendemain de la Moisson sur les Champs à laquelle elle fait écho : peu de temps après arrivait en effet la réforme de 1992, qui a amorcé la rupture libérale de la PAC dont on voit aujourd’hui les effets désastreux.

Séduire les Parisiens (après les avoir choqués et pris en otage il y a quelques semaines par un imposant défilé de tracteurs) paraît sans doute une bonne chose au syndicalisme majoritaire, mais n’aurait-il pas été préférable de consacrer ces moyens à unir les paysans européens pour faire entendre à Bruxelles l’urgence d’une régulation européenne des productions ?

C'est bien là, auprès de la Commission, et non à Paris, que se joue l’avenir des agriculteurs.

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