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Dans un entretien à la France Agricole datée du 30 avril, le Président de la République s’exprime longuement en clamant notamment son soutien actif aux agriculteurs.

Ce beau plaidoyer ne doit pas masquer les réalités : aujourd’hui, rien ne bouge dans le bon sens pour les agriculteurs désespérés !

Force est de constater que ce discours est, non pas au service d’une profession en danger, mais d’un syndicat majoritaire qui retourne sa veste au gré des mécontentements de sa base et mélange allègrement bons diagnostics (que la CR a pour sa part posés et défendus depuis sa création) et mauvais traitement (avec notamment la fausse bonne idée d’une contractualisation franco-française ou l’autorisation des poids lourds de plus de 44 tonnes qui renforceront surtout la compétitivité de nos importations).

La CR suggère d’ailleurs au Président de s’interroger sur les fruits de la cogestion : lorsqu’il dit que « l’agriculture française a bénéficié depuis quarante ans d’une organisation syndicale modérée et responsable » ne doit-il pas établir une relation de cause à effet avec cette autre remarque qu’il fait quelques lignes plus haut : « L’agriculture connaît une crise comme elle n’en a jamais connu jusqu’à présent car cette crise touche en même temps toutes les productions et toutes les régions. » ?

Confiante dans l’équilibre des pouvoirs la CR attend des assemblées parlementaires qu’elles corrigent enfin cet archaïsme du syndicalisme unique au profit d’une modernisation du dialogue social, y compris en agriculture, comme s’y était d’ailleurs engagé Nicolas Sarkozy avant son élection.

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