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Le ministère a annoncé le début des expérimentations (dans 5 départements) pour la mise en place de la certification environnementale des exploitations agricoles par les Chambres d’agriculture, qui se voient dotées chacune d’une enveloppe de 20 000 € par le biais du CASDAR.

La Coordination Rurale s’est toujours opposée à cette démarche qui s’inscrit clairement dans la lignée du fiasco de l'agriculture raisonnée, qui n’est qu’un outil supplémentaire d’intégration des agriculteurs dans une filière pour mieux les dominer.
Les premières réactions des coopératives montrent d’ailleurs que l’idée reste bien la même : mettre les agriculteurs sous contrôle en leur vendant des prestations de conseil « incontournables » (mais dont on peut douter de l’objectivité), aujourd’hui pour bénéficier de déductions fiscales et demain sans doute pour vendre leur production.

De son côté, la CR a pourtant fait des propositions réalistes pour faire évoluer l'agriculture vers un système de production plus durable, en s’appuyant sur les connaissances des agriculteurs et le bon sens paysan, et non sur une nouvelle machinerie administrative : interdire la publicité sur les produits phytopharmaceutiques, séparer la vente de ces produits et le conseil, proposer aux agriculteurs un service public gratuit de conseil via les SRPV ou encore faire prêter serment aux agriculteurs face à leurs pairs et à la société, qui les engage à vie à exercer leur profession tant dans le respect de leur environnement que de celui des consommateurs (sur le modèle du Serment d’Hippocrate pour les médecins).

Il est regrettable que l’on ait une nouvelle fois pris le parti de la gestion administrative, qui imposera de nouvelles contraintes aux agriculteurs. A cette dérive technocratique, la CR continuera d’opposer résolument son bon sens paysan au service d’une véritable simplification pour les agriculteurs.

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