Dans le cadre de la venue du ministre de l’Agriculture à la Foire de Châlons, une délégation de la Coordination Rurale (composée de Bernard Lannes et Christophe Sichnknecht) a été reçue.

Pendant près d’une heure les organisations syndicales agricoles ont échangé avec le ministre sur les différents sujets d’actualité. La CR s’est entre autres exprimée sur la sécheresse et les dérogations tardives pour les couverts.

Des Cipan à 36 millions

Christophe Sichnknecht a dénoncé le coût exorbitant que représentent les Cipan semés en pleine sécheresse et l’aberration économique et environnementale du maintien de cette mesure. Pour le vice-président de la CR10, cette réglementation représente un coût de 36 millions d’euros pour les agriculteurs français.

Notre représentant régional a également mis en avant les conséquences de la sécheresse, et notamment la baisse des rendements pour la culture de la betterave. Le secteur betteravier, déjà touché par des prix bas, devrait connaître une production historiquement faible en raison du manque d’eau.

Irrigation et traités de libre-échange

Bernard Lannes a insisté sur le conséquences économiques qu’engendreraient les zones de non-traitement. « Il n’y a pas une solution, mais des solutions » a-t-il rappelé tout en pointant du doigt les différences locales. Il soulignait le fait qu’un mère carré de moins en Champagne n’a pas le même impact qu’un mètre carré de moins dans le Sud de la France.

Il a également expliqué que les réductions budgétaires des chambres d’agriculture devraient entraîner moins d’impôts pour les agriculteurs et que les structures départementales (et bientôt régionales) devraient – comme les agriculteurs – faire mieux avec moins de budget. Une position qui n’a semble-t-il pas plu aux représentants de la chambre d’agriculture locale.

Lors de cette entrevue à la foire de Châlons, le ministre a rappelé son combat contre l’agribashing. Il a encore manifesté un soutien total à la signature du Ceta, affirmant même « qu’il s’agit d’une bonne chose ». Une position assez paradoxale avec un autre constat dressé par le ministre qui reconnaît que l’élevage est la filière qui souffre le plus. Il a d'ailleurs mis en avant le faible chiffre de 15 % de viande française distribuée par la restauration hors-domicile en France...

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