Le 17 janvier, le tribunal correctionnel de Niort a condamné neuf organisateurs des manifestations de Sainte-Soline : prison avec sursis, amendes, interdiction de paraître pendant trois ans et dommages et intérêts pour les plus lourdement condamnés.
On pourrait se réjouir de ces condamnations, encore faudrait-il que la cour d’appel, qui sera très certainement saisie, les confirme. Pour le tribunal, invoquer « l’environnement » ne justifie pas la violence. Il a également rappelé que la désobéissance civile concerne des actes de contestation sans violence. Malgré les sanctions prononcées, la Coordination Rurale et au-delà, l’ensemble des agriculteurs, ne peuvent se satisfaire pleinement du jugement.
Depuis plusieurs mois, règne en France et particulièrement dans la région Poitou-Charentes, un climat de crainte. Depuis des mois, les menaces et l’intimidation des environnementalistes et de certains élus visent les irrigants et les paysans. On évoquera également les destructions récurrentes, dont Sainte-Soline n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Certes, le tribunal a prononcé des peines de prison avec sursis, des amendes et des dommages et intérêts. Néanmoins, cela ne pèse guère face aux centaines de milliers d’euros de dégâts. Cela ne fera pas disparaître les pressions qui pèsent sur les agriculteurs. Cela ne compensera pas les récoltes perdues, les serres détruites.
Les environnementalistes emploient des méthodes mafieuses reposant sur le chantage : « faites ce que nous exigeons ou nous cassons ! ». Leurs échanges parlent de guerre et du succès médiatique et politique de Sainte-Soline. Aujourd’hui le matériel, demain les individus. Ce n’est pas quelques mois de sursis et des amendes de principe qui atténueront leur haine.
La Coordination Rurale réitère son plein et entier soutien à tous les agriculteurs victimes de cet acharnement. Elle remercie pour leur engagement et leur courage, les élus locaux de Poitou-Charentes qui se sont portés partie civile lors du procès Nous ne lâcherons rien.
