Le Parlement européen examine aujourd’hui le projet d’amendement à la directive sur les émissions industrielles (DEI). Il y a déjà un an, la Coordination Rurale alertait sur le risque de distorsion de concurrence induite par les propositions présentées ce jour.

La Coordination Rurale milite pour l’abandon des propositions visant à intégrer les élevages bovins et à abaisser les seuils des exploitations concernées à 150 UGB (y compris pour les productions avicole et porcine, déjà concernées par la DEI).

D’après les estimations de la Coordination Rurale, ce sont près de 35 % des exploitations laitières et 30 % des exploitations allaitantes qui seraient visées. En volaille, ce serait plus de 70 % des exploitations, contre moins de 20 % actuellement. Tous ces élevages devraient s’acquitter du paiement de la taxe sur les émissions industrielles. Ce surcoût pourrait pousser ces exploitations à s’agrandir pour l’amortir, allant de ce fait à l’encontre de ce que prône cette directive, à savoir favoriser des exploitations de plus petite taille.

Dès le printemps dernier, la Coordination Rurale avait alerté le rapporteur du PPE pour cette directive, Radan Kanev, sur le risque de distorsion de concurrence qu’elle impliquerait. Les conséquences sur notre sécurité alimentaire, dans un contexte de décapitalisation du cheptel bovin et d’une augmentation des importations de viande hors UE, pourraient être désastreuses.

Enfin, la Coordination Rurale rappelle que le Parlement européen avait fait une proposition concernant la réciprocité des normes appliquées aux produits en provenance de pays tiers (proposition d’article 188 bis du Parlement européen).

Tant qu’il n’en n’est rien, il n’y a rien à discuter et encore moins à accepter !

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