La signature du Ceta (traité de libre-échange avec le Canada) par les ministres européens du Commerce prévue mardi 18 octobre 2016 n’a pas eu lieu. C’est une grande démonstration de courage des Wallons, qui ont jeté un pavé dans la mare en opposant leur véto, rappelant ainsi que la démocratie et la défense des intérêts des Européens peuvent et doivent surpasser les dogmes.
La démocratie a pris le pas sur la technocratie !
C’est un encouragement très fort pour les décideurs français, à qui la Wallonie vient de montrer la voie ! Fin septembre, en ne s’opposant pas au Ceta, Matthias Fekl n’avait pas mené au bout sa démarche pour l’arrêt définitif des négociations du Tafta. Aujourd’hui, même si la France n’a pas été à la pointe de ce combat, la CR estime que les cartes sont rebattues et qu’il s’agit d’obtenir le retrait du mandat de négociation ad vitam aeternam de la Commission européenne, accordé au total mépris des représentations démocratiques.
Le Ceta aussi dangereux que le Tafta
Dans l’immédiat et contrairement à ce que claironne le ministre, tout doit être mis en œuvre pour que le Ceta ne soit pas signé et la CR exhorte les Wallons à ne pas céder aux énormes pressions de la Commission qu’ils sont en train de subir pour se laisser fléchir. Ce serait une catastrophe pour la viande bovine, le lait (y compris pour les Canadiens), et beaucoup de nos IGP. Pour rappel, et ce même si le Tafta était contrecarré, les entreprises américaines ayant des filiales au Canada sont légion…
Ne pas laisser tomber les agriculteurs !
Les agriculteurs, qui sont pourtant jugés par les politiques comme un public à conquérir en cette veille d’élections présidentielles, subissent des assauts de toute part : crise des prix, haro sur les produits phytopharmaceutiques, et maintenant menace supplémentaire de déstabilisation des marchés. Il est urgent de revenir à la raison : les agriculteurs ne sont pas que des électeurs, ils sont aussi ce qui fait que la France est ce qu’elle est et, à ce titre, il serait inacceptable de les laisser tomber.
