L’Uniphor, après avoir rencontré, Mme Dana Irina SIMION, Chef de l’unité santé des plantes au sein de la Direction Générale SANCO de la Commission Européenne et M. PERRIN, conseiller de N. Sarkozy à l’Elysée, a rappelé au Ministère de l’Agriculture par courrier les besoins des professionnels dans la lutte contre le Rhynchophorus.
L’Uniphor et l’AFPP souhaitent en effet souligner les difficultés qui affectent le plan de lutte contre ce ravageur. S’il a fallu 3 longues années d’efforts des professionnels pour obtenir un arrêté permettant d’enrayer l’infestation, depuis, les professionnels se heurtent à des problèmes dans l’application de cet arrêté. Ces nombreux freins compromettent sérieusement toutes chances de vaincre l’insecte et de conserver les palmiers.
Le premier obstacle majeur est l’impossibilité d’utiliser l’endothérapie comme gestion phytosanitaire. Cette exception française nuit à la lutte contre le Rhynchophorus. Pourtant, de récentes expérimentations de l’INRA ont démontré l’immense intérêt de cette méthode, fiable, peu coûteuse et respectueuse de la santé et de l’environnement, qui est adoptée dans d’autres pays.
Le second obstacle est le manque de moyens. Alors qu’il existe des aides européennes allouées à la lutte contre le Rhynchophorus, la France n’a pas déposé de dossier associant les collectivités auprès de la Commission Européenne.
L’Uniphor espère que M. PERRIN, qui a témoigné une écoute attentive et a promis de se pencher sur ces incohérences, et le ministère de l’agriculture donneront rapidement des solutions aux professionnels, faute de quoi les palmiers sont voués à disparaître des paysages méditerranéens français.
* Le Rhynchophorus ferrugineus également appelé charançon rouge du palmier, est originaire de l’Inde s’est installé dans la plupart des pays du bassin méditerranéen depuis 20 ans. Cet insecte se nourrit du stipe (le tronc du palmier) dans lequel il creuse des galeries, provoquant la mort du palmier à plus ou moins long terme. L’attaque d’un palmier est invisible pendant des mois. Lorsque les symptômes apparaissent, l’expertise et l’intervention doivent être faites en extrême urgence.
