Alors que de nombreux journaux se font écho du déficit de production bio en France, les consommateurs se demandent pourquoi, vu les prix pratiqués en magasin, tous les agriculteurs ne s’y mettent pas plutôt que de se plaindre… Or les débouchés en bio ne sont pas si évidents : plusieurs associations de producteurs bio soulignent notamment le manque de compétitivité face aux importations (lié essentiellement au coût des charges salariales).
UFC Que Choisir (n° de février 2010) s’interroge d’ailleurs sur les marges des distributeurs sur le bio… De plus, devant l’afflux de candidats, la FNAB peine à accompagner correctement les conversions sur le plan technique, avec pour conséquence un nombre important d’abandons (même si les statistiques officielles manquent…). On est bien loin de l’Eldorado prédit par certains. Un article de 60 Millions de Consommateurs (n° de mars 2010) consacré au bio dans la restauration collective souligne que le manque de structures de commercialisation d’envergure en France fait encore plus la part belle aux importateurs. Selon le journaliste (Franck Seuret) la solution pour la cohérence de la démarche est de privilégier la production locale et la coopération à long terme.
