Si chacun constate la distance de plus en plus grande entre l’Union Européenne et la vie au quotidien de ses populations, il apparaît clairement ces derniers jours que se creuse un autre abîme entre l’Etat français et l’UE 28.

Des tensions multiples

D’une part, Nicole Bricq, Ministre du commerce extérieur, a dévoilé publiquement ses suspicions sur le contenu réel du mandat de négociation des fonctionnaires européens de l’accord UE-USA, et d’autre part, Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, ne se cache pas des tensions avec le Parlement européen au sujet de la réforme de la PAC.

C’est maintenant, par un communiqué de presse commun de ce dernier et de Guillaume Garot, que l’Etat français se soulève contre la décision de la Commission de supprimer les restitutions aux exportations de volailles.

Un nouveau coup de massue !

Cette décision vise de toute évidence les intérêts français et vient accroître encore les difficultés dans lesquelles se débat depuis des mois le secteur de la volaille avec à la clé des milliers d’emplois en jeu. Même si la CR n’a jamais cessé  de réclamer non pas des subventions à l’exportation mais des prix rémunérateurs pour un marché européen protégé, elle s’élève contre ce mauvais coup porté aux éleveurs.

Il importe que la France montre enfin sa détermination à faire respecter le droit des agriculteurs à vivre dignement de la vente de leurs produits plutôt que de continuer à se montrer complice du démantèlement de la PAC désormais réduite à une machine administrative de distribution d’aides, qui met en péril notre souveraineté alimentaire.

Dans le contexte qui s’installe aujourd’hui, le prochain renouvellement des députés européens pourrait révéler bien des surprises et transformer l’UE « 28 et plus » en un Titanic ivre.  

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