La nouvelle est tombée : l'usine de transformation de tabac de Sarlat (24) va fermer définitivement ses portes dans les semaines à venir. Cette fermeture laissera sur le carreau 33 salariés fixes et 176 planteurs. Une question revient en boucle sur les lèvres de tous les tabaculteurs : "Qu'allons-nous devenir ?"

France Tabac regroupe actuellement les 7 coopératives tabacoles françaises auxquelles adhère la totalité des planteurs. En mettant la clé sous la porte, elle signe la fin d'une culture ancestrale dans le Sud-Ouest.

Filière de niche mise à mal par la concurrence internationale et les difficultés des précédentes récoltes, la culture du tabac dans le Sud-Ouest souffrait déjà depuis quelques années. Les producteurs, eux, étaient à l'agonie avec des prix tirés toujours vers le bas par les coopératives. Depuis quelques années, les prix se réduisaient comme peau de chagrin. Ainsi, les adhérents de la coopérative M*** T**** étaient payés 3,70 € le kilo en 2016. En 2017, le prix était de 3,50 € et est descendu à 2,50 € en 2018. En 2019, la coopérative a donné aux planteurs une "prime de plantation" tandis que le prix d'achat au kilo annoncé est de 2,20 € pour la catégorie A.

Après plusieurs plans sociaux ces dernières années, il n'y a désormais plus d'espoir. Les producteurs vont devoir se débrouiller par eux-mêmes pour vendre leurs productions. Ainsi, la plupart du tabac produit devrait s'orienter vers l'Espagne, l'Italie ou la Croatie. Pour information, en France, la production de tabac est estimée à 1 000 tonnes par an, venant de +/- 250 hectares de plantations.

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