Depuis la fin des quotas betteraviers en 2017 les sucreries (notamment Saint Louis Sucre et Tereos) se livrent une guerre pour augmenter la production de sucre et gagner des parts de marchés à l’international. La conséquence, pourtant prévisible et annoncée par la Coordination Rurale, est une surproduction à l'échelle mondiale qui entraîne une chute des prix sans précédent sur les marchés mondiaux et européens.

« Les cours mondiaux sont volatils et ont atteint leur plus bas niveau en août et en octobre 2018. Avec ce système mondialisé le seul moyen de voir monter les prix est une catastrophe naturelle à l’autre bout du monde... c’est dramatique ! » s’indigne Patrick Legras, représentant de la CR.

« Il ne faut pas oublier que la CGB qui appelle à manifester aujourd’hui, fait la promotion de ce système ultralibéral, en faisant croire qu’en France on est les plus beaux, les plus forts et les plus compétitifs. Mais la réalité c’est que maintenant tous les planteurs du monde s’entretuent sur le marché mondial alors que les quotas nous protégeaient. Aujourd’hui c’est à Bruxelles qu’il faut manifester pour demander la régulation des produits agricoles. Les États-Unis, eux au moins, ont conservé leurs quotas pour protéger leurs producteurs ! » Jacques Lamiot, planteur en colère livrant l’usine de Cagny et président de la CR 27.

Sachant que les mêmes causes produisent les mêmes conséquences et que le déficit de Tereos sur les 6 premiers mois de 2018 s’élève à 96 millions d’€, les fermetures d’usines de St louis ne sont-elles pas les premières d’une longue série ?

La Coordination Rurale demande aux décideurs Français et Européens de prendre la mesure de ce bilan et de réguler les productions agricoles. Quand les usines auront fermé il sera trop tard.

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