Suite à la réunion du CNOPSAV du 13 octobre, les autorités sanitaires envisagent différentes solutions pour tenter de rétablir un semblant de commerce d'animaux maigres. La Section Viande de la CR salue ces hypothèses mais regrette qu'elles ne soient que partielles et tardives. Une seule priorité : ne pas laisser les broutards s'accumuler en zone allaitante S'il semble que la disparition du périmètre interdit soit actée, la DGAL n'a pas été en mesure d'apporter des solutions efficaces pour assurer une reprise satisfaisante du commerce des animaux maigres. Selon les deux scénarios d'évolution de la zone réglementée - issue de la fusion des zones de surveillance et de protection - celle-ci pourrait inclure, outre les principaux bassins naisseurs,  des départements représentants entre 25 et 40% du potentiel d'engraissement français. En invoquant les conditions climatiques (zone d'inactivité vectorielle) et les principales directions des vents (Ouest/Est), ces deux hypothèses maintiennent une frontière sanitaire entre deux zones aux relations économiques fortes. Face aux difficultés économiques, à l'impossibilité de vendre leurs animaux, aux stocks fourragers très bas, les éleveurs ne peuvent pas comprendre que leur sort repose sur la météo et le vent. Si le vent peut tout expliquer, comment le stéréotype 8 absent de l'UE a-t-il pu arriver en France? Maintenir la disponibilité en vaccins Alors que les premiers vaccins arrivent dans les élevages depuis maintenant une semaine pour permettre une reprise du commerce dans 1 mois dans le meilleur des cas (accord Espagne), mais dans 3 mois dans la majorité (accord Italie), la Section Viande de la CR craint une rupture des approvisionnements car aucune commande n'a encore été effectuée. L'attentisme de l'administration dans ce domaine risque de provoquer de nouveaux blocages début 2016. Il est impératif que les commandes auprès des laboratoires soient réalisées immédiatement et que l’État s'engage sur des approvisionnements réguliers. La France envisage de vivre avec la FCO Seule avancée notable au yeux de la Section Viande de la CR, l'éventualité de ne pas recourir à une vaccination obligatoire du troupeau souche. Quelles qu’en soient les raisons (pérennité incertaine des résultats, coût important...), et même s'il s'agit d'une hypothèse, cette orientation va soulager de nombreux éleveurs qui ne voulaient pas revivre les conséquences de la campagne de vaccination précédente. Corollaire de ce positionnement, la France va devoir s'engager politiquement pour obtenir le déclassement de la FCO.

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