Semons ensemble l'agriculture de demain ! L’agriculture étant à l’aube d’un bouleversement générationnel, refondre la politique à l’installation relève du bon sens. Cette réforme devient urgente quand 60 % des nouveaux installés refusent le parcours officiel à l’installation, trop formaté.

La CR et l’équipe des jeunes en particulier, seront bien entendu acteurs pour tracer le sillon d'un nouveau dispositif à l’installation. Ce sillon devra être large pour convenir à l’ensemble des jeunes installés qui ne forment pas une agriculture, mais des agricultures. Alors, semons ensemble l'agriculture de demain !

Pourquoi s’engager dans un syndicat ? Et pourquoi pas ! Chacun apportant à sa façon sa pierre à l’édifice, dans une œuvre commune dont le ciment est le bon sens paysan. Et si l’on paraphrase J-F Kennedy : « Ne vous demandez pas ce qu’un syndicat peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour lui ! » Œuvrer syndicalement, c’est agir ensemble dans l’organisation agricole et participer aux décisions de sa profession. C’est en quelque sorte être acteur de ce qui compose l’agriculture et ses évolutions. L’agriculteur, le nouvel installé plus encore, comme tout le monde, aime choisir son avenir et non pas le subir. Alors cultivons ensemble l’avenir ! Que l'avenir ne soit plus ce qui va arriver, mais ce que nous allons en faire ! (H Bergson)

Damien Griffault, Président de la section Jeunes.

Installation et renouvellement en agriculture

La population agricole diminue régulièrement depuis de nombreuses années. En 2011, la population active agricole a perdu encore 1,4 % de ses effectifs.
A l'avenir, ce phénomène risque de s'accentuer encore, 50 % des agriculteurs en activité ayant à ce jour plus de 50 ans. Les dernières études de la MSA révèlent d'ailleurs que, dans les 5 ans, 1/4 des terres agricoles cultivées vont être libérées par des agriculteurs partant en retraite.
Face à cela, l'installation, malgré plusieurs décennies de politiques d'aides, peine à se relancer.
Dans un tel contexte, il n'est pas étonnant de constater qu'à peine 60 % des départs sont compensés par des installations, tous âges confondus.

Politique d'aide à l'installation (AI): qui en bénéficie ?

En 2010, 13 000 agriculteurs se sont installés. Parmi eux, 9 000 avaient moins de 40 ans mais seulement 5 000 ont bénéficié de la DJA (cf encart n°1).
On constate aujourd'hui une désaffection progressive de certains jeunes pour le dispositif d'aides publiques à l'installation. Longtemps méconnus, souvent dénigrés, les jeunes installés sans aides n'ont, malgré leur importance, fait l'objet que d'une seule étude, menée en 2004 par le CNASEA. Ce travail a permis de lever de nombreux stéréotypes dont ces jeunes étaient souvent affublés (marginaux, représentant une agriculture très spécialisée ...). Ainsi, le constat est clair : ces jeunes présentent des profils relativement proches de ceux des jeunes aidés, et surtout leur taux de poursuite d'activité reste important au delà de 10 ans (cf encart n°2).
Les motifs de refus des aides à l'installation permettent donc, du point de vue des jeunes de la CR de détecter les leviers à actionner pour ouvrir d'avantage l'accès aux aides à l'installation à savoir :

  • les critères d'accès en matière de formation, qu'elle soit initiale ou professionnelle (stage du Plan de Professionnalisation Personnalisé par exemple),
  • la complexité du dispositif.

Le profil des bénéficiaires des AI
Parmi les 5 000 installations aidées de 2010, on constate que :
- plus de la moitié ont entre 25 et 34 ans, pour un âge moyen de 29 ans,
- un quart sont des exploitantes.

Les installations non aidées
En 2004, 43% des jeunes de moins de 40 ans se sont installés sans aides.
L'étude du CNASEA a permis de lever bien des idées reçues sur ces nouveaux agriculteurs :
- la moitié ont une formation agricole, et leur expérience professionnelle est de 7 à 10 ans en moyenne
- la moitié sont originaires de la commune dans laquelle ils s'installent, 85% du département. 8/10 font le choix d'une production majoritaire dans leur zone. Ils ont en ce sens un profil proche des jeunes aidés.

Les "hors cadre familial" (c'est à dire ceux qui ne sont pas issus du monde agricole) sont à peine plus nombreux qu'en installation aidée : 35 % contre 30 %.
Enfin, seuls 15 % ne poursuivent pas leur activité plus de 10 ans (4% chez les aidés).
* source CNASEA

La formation agricole
Le sujet est tellement vaste qu'il pourrait donner lieu à la rédaction d'un dossier complet. Néanmoins quelques pistes de travail :
- la récente rénovation du BacPro a pour conséquence une diminution du nombre d'heures professionnalisantes. C'est principalement la formation pratique qui a été réduite pour permettre la réalisation du cursus en 3 années au lieu de 4. Il en ressort des jeunes déçus de n'avoir pas pu mettre en application l'enseignement.
- la baisse du nombre d'élèves a poussé les centres de formation à regrouper les formations. Ainsi, un jeune qui n'a pas choisi de faire l'ensemble de ces productions à l'avenir, se verra aussi bien dispenser des enseignements en arboriculture, qu'en maraîchage, ou en horticulture, et perdra ainsi un précieux temps qui aurait pu être consacré à la pratique de ce qui l'intéresse précisément.

Il serait, certes plus coûteux, mais sûrement plus efficace de séparer ces classes pour les enseignements pratiques.
- enfin, il nous semble que la clef indispensable à donner aux jeunes en formation agricole devrait être celle de la préparation des démarches en vue de l'installation. A ce jour, jamais un tel module n'a été intégré aux enseignements agricoles.

Le déroulement d'une installation :

Le dispositif d'obtention des AI

Le dispositif actuel d'aides à l'installation

Le dispositif actuel d'aides à l'installation, s'il n'est pas parfait, a le mérite d'exister. Les jeunes de la CR travaillent sur ce dossier pour l'améliorer avec 2 objectifs majeurs :

  • permettre à plus de jeunes d'obtenir ces aides, en assouplissant les conditions d'accès,
  • obtenir la fin des discriminations entre ces deux types d'installations par la suite (accès aux droits à produire et autres dispositifs...).

Témoignage d'Armand, éleveur de bovins viande en Ardèche : Être libre et autonome !

En 2007 lors de mon installation, j'ai fait le choix de ne pas engager de demande d'aides à l'installation pour 2 raisons :
Premièrement, reprenant l'exploitation familiale, l'accès aux terres ainsi qu'aux bâtiments, matériels... ne posait pas de problèmes, d'autant que je préparais cette installation depuis plusieurs années. J'avais en quelque sorte déjà "constitué" ma propre DJA et je pouvais me permettre de continuer quelques mois encore une activité salariée en parallèle sans me soucier de respecter les critères de part de revenu issus de cette activité, ce qui aurait été moins facile si j'avais perçu les AI.

La deuxième raison tient plus à des convictions personnelles qu'à des raisons économiques. J'ai fait le choix de ce métier aussi pour être libre et autonome dans mon travail. Le dispositif DJA avec ses contraintes, le travail obligatoire avec certains organismes, l'obligation de respecter les orientations prises dans les engagements, parfois aussi cette course à l'investissement, conséquence de la bonification des prêts, ne me convenait pas.
J'ai donc décidé de renoncer à ces aides, ce qui m'a parfois valu d'être considéré comme un marginal par une partie de l'entourage agricole.

Mais, je ne pense pas que ce soit un mauvais dispositif en soi. Beaucoup de nouveaux installés en ont besoin et il est normal qu'ils puissent en bénéficier. Ce serait mieux pour eux qu'il soit moins contraignant et plus adapté aux contraintes de notre métier.
Par exemple, me concernant, j'ai fait le choix, après 3 années de production de lait et le passage de la crise laitière, de réorienter totalement mon exploitation en élevage allaitant et vente directe. Aujourd'hui, ce choix se révèle être le bon et les résultats de mon exploitation sont satisfaisants.

Aurais-je pu le faire si j'avais obtenu la DJA, très certainement engagé des investissements lourds ? Je n'en suis pas sûr.

Témoignage de Christelle, 27 ans, éleveuse de vaches laitières en Savoie : L'installation aidée : pas d'autre alternative

Pour moi, s'installer hors du dispositif d'aides à l'installation aidée était impossible. Pas tant pour les aides financières que pour l'accès à du quota laitier supplémentaire.

En effet, j'ai intégré en 2010 l'exploitation de mon père, qui ne disposait pas de suffisamment de lait pour deux UTH (actifs agricoles), mais dont les équipements (bâtiments, matériel...) étaient adaptés. Le projet était donc simple : intégrer le GAEC en rachetant des parts sociales avec les prêts bonifiés, et obtenir du quota laitier pour développer l'activité lait.
J'ai donc entamé des démarches qui, finalement, ont été plus compliquées que ce à quoi je m'attendais et ont duré une bonne année. D'abord, convaincre les différents décideurs que mon projet tenait la route.

Ensuite, malgré 1 an d'activité d'aide familial, faire un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole) en alternance, un"stage installation" de 2 mois et le "Suivi JA ", orienté en alimentation animale dans mon cas.
Enfin et c'est peut être le plus pesant, la partie administrative (montage de dossier, présentation en commissions...), que j'ai vécu comme un véritable parcours du combattant.
A posteriori, hormis les aides financières attribuées, je retire tout de même deux points positifs du dispositif AI : les quotas laitiers qui m'ont été attribués, et l'intérêt de confronter mon projet à d'autres jeunes installés au cours du stage de 21h.

Les Jeunes agriculteurs de la CR : Ensemble pour une installation libre et réussie

Nous, les Jeunes de la CR, avons toujours adopté un positionnement très critique à l'encontre du dispositif d'aide à l'installation (AI). Loin d'y être opposés, nous souhaitons le voir évoluer conformément aux attentes des candidats à l'installation, dans l'objectif de contribuer à enrayer la diminution du nombre d'installations :

  1. Simplifier le parcours,
  2. Aider tous les nouveaux agriculteurs, sans limite d'âge,
  3. Adapter les aides aux évolutions de la profession (DJA, Prêts bonifiés, cautionnement des prêts).

Encart : Un dispositif adapté accessible au plus grand nombre :
La complexité du parcours et les nombreuses démarches à effectuer découragent de plus en plus de jeunes de s'engager dans une demande d'aides à l'installation. Le taux de réussite à 10 ans des jeunes installés sans aide plaide pour un assouplissement de ce dispositif. En effet, bien que le taux d'échec soit plus élevé de 10 points pour les installés sans aides, il est légitime de se demander si l'echec n'aurait pas pu être évité grâce au "coup de pouce" des AI.
L'agriculture est le secteur qui a imposé le plus de contraintes à ses nouveaux entrants. Il est plus que temps aujourd'hui de s'inspirer de ce qu'ont fait les autres secteurs d'activité en reconnaissant pleinement la qualification par les diplômes agricoles et l'expérience professionnelle.
Pour les Jeunes de la CR, les préconisations du Plan de Professionnalisation Personnalisé (PPP ou 3P)  doivent pouvoir se réduire systématiquement au stage 21h dès lors que le jeune est titulaire d'un Bac Pro agricole ou présente 5 années d'expérience professionnelle.
Les formations et expériences hors agriculture doivent également être mieux prises en compte.

L'âge, un critère désuet

A 40 ans, est-on jeune, est-on vieux ? A la CR, nous préférons poser la question suivante  "combien de temps allons-nous exercer une activité agricole?".
En effet :

  • les jeunes démarrent de plus en plus tard leur activité agricole (29 ans en moyenne),
  • la "mobilité" professionnelle est aujourd'hui devenue la norme,
  • l'âge de la retraite recule.

Pour les Jeunes de la CR, tous les nouveaux entrants en agriculture devraient bénéficier de ce statut privilégié de "Nouvel Installé", quel que soit leur âge. Car c'est bien l'installation dans le métier qui doit être considérée.

Les aides à l'installation :

Le Montant de la DJA

Son montant est aujourd'hui défini par :

  • Des montants minimum et maximum selon la zone d'installation (Plaine, défavorisée et Montagne),
  • Le fait d'être agriculteur à titre principal (ATP) ou secondaire (ATS),
  • Des critères de modulation définis par chaque CDOA.

On constate donc aujourd'hui de très fortes disparités dans les montants attribués, qui peuvent varier de 8 000 à 35 900 € pour les nouveaux agriculteurs à titre principal.
La DJA, qu'il serait plus juste selon nous de baptiser DNI (Dotation Nouvel Installé), devrait être la  même pour tous les nouveaux installés, à l'exception des majorations indispensables en Zone défavorisée (notamment zone de Montagne), et être indexée sur l'évolution des prix des investissements nécessaires à l'installation.

La bonification des prêts « MTS-JA »

La prise en charge d'une partie des intérêts d'emprunts par l'État n'apparaît pas toujours comme une solution adaptée aux installations :

  • les taux d'intérêts bancaires (1 à 2,5 %) ainsi obtenus sont finalement peu avantageux au regard des taux habituels proposés par les banques hors dispositif d'aides,
  • les niveaux d'investissements sont tels que les plafonds de bonification (11 800 € en zone de plaine, 22 000 € en zone défavorisée et de montagne) sont rapidement atteints et donc insuffisants,
  • les contraintes inhérentes à ces aides (conservation du matériel pendant toute la durée de la bonification, plafonnement de leur utilisation pour le foncier, obligation d'achat de matériel neuf donc plus coûteux que celui d'occasion...) sont peu compatibles avec la réalité de la vie de l'exploitation.

La CR demande donc le remplacement de cette bonification par une subvention sur la trésorerie, équivalente au montant de la bonification,  qui serait la DNI (Dotation nouvel installé) Trésorerie.

Bien financer son projet, s'est s'engager sereinement

Que cela soit pour financer le foncier, le matériel, les cheptels..., les investissements nécessaires à la majorité des installations sont aujourd'hui particulièrement importants.
En parallèle, les financeurs développent une certaine méfiance face aux variations importantes des  résultats de l'activité agricole.
Il faut donc proposer de nouveaux dispositifs permettant aux jeunes d'accéder aux financements. Les Jeunes de la CR proposent donc la mise en place par l'État d'une caisse de cautionnement des investissements liés à l'installation, grâce aux fonds libérés par la mise en place de la taxation sur la vente des terres agricoles changeant de destination. Ainsi, cette taxe serait bien mieux utilisée qu'elle ne l'est aujourd'hui, puisqu'elle sert à financer des projets triés sur le volet et soi-disant innovants, par le biais de J'Innovations.

Le respect du PDE est-il toujours possible ?

Le Plan de Développement de l'Exploitation (PDE) est une projection des investissements et développements sur l'exploitation au cours des 5 années à venir. Validé par la Préfecture, il doit être suivi en détail par le nouvel installé.
La volatilité des cours des matières premières agricoles, des intrants... mais aussi la nécessaire adaptation de notre travail au contexte, rendent malheureusement quasi-impossible le suivi précis d'un programme défini 5 années à l'avance.
En conséquence, les Jeunes de la CR réclament la suppression de ce PDE pour toutes les décisions administratives d'octroi des aides à l'installation.

Zoom sur deux types de productions : Lait et Arboriculture

De moins en moins d’exploitations laitières :

En 2010, le nombre des exploitations laitières s'élevait à moins de 76.000, contre 150.000 en 1995 et même 370.000 en 1984. En moyenne, ce sont quelques 5.000 producteurs qui disparaissent chaque année et rien qu'en 2010 selon la MSA, les installations en production laitière ont baissé de 10,4 %.

Pourquoi y a t'il de moins en moins d’exploitations laitières ?

"Le problème n’est pas uniquement français, il est d’abord européen, l’UE doit actionner des outils de régulation pour maintenir un prix du lait  juste et équitable pour les producteurs.
La reprise d’une exploitation laitière est devenue tellement risquée que les banques préfèrent minimiser les risques et financer un agrandissement, plutôt qu’une installation.
Depuis quelques années, avec la mondialisation, le prix du lait est extrêmement volatil. Ceci à cause de la surproduction chronique orchestrée par les industries privées et coopératives, qui génère un engorgement. Sans oublier les coûts  de productions qui augmentent toujours. Le bilan : une marge de plus en plus faible pour les producteurs de lait. Avec cette situation, comment réaliser un PDE (Plan de Développement d'Exploitation) réaliste ? Comment  en retirer un revenu équitable ?
Une installation réussie a un prix !

L’attribution de droit à produire ne suffit pas pour rendre viable une installation. Il faut impérativement établir un prix du litre de lait à l’année, juste et rémunérateur, afin que les jeunes puissent gérer objectivement leur exploitation et non avancer dans un brouillard comme ils le vivent actuellement."
Samuel, 35 ans, éleveur laitier en Loire-Atlantique

Les principales difficultés liées à l'installation en arboriculture ?

"Le plus compliqué, je crois, est la constitution de l'exploitation. Je m'installe avec mon père, donc nous avons un verger en production, régulièrement renouvelé. Malgré tout, je dois tous les ans planter de nouvelles parcelles, qui ne rentreront en production qu'au mieux dans 4 ans pour les abricotiers. Pour les poiriers, c'est pire, il faudra attendre 8 ans.
Sur cette période, entre les coûts de plantation, les fumures et les divers travaux (dont la taille), il faudra investir entre 10 et 20 000 € minimum sans aucun retour sur investissement.
Cela rend donc l'investissement financier important, mais aussi le risque : je dois choisir aujourd'hui des variétés, des portes-greffe... qui n'entreront en production que bien plus tard. Il faut être sûr d'avoir fait les bons choix.
A cela, il faut ajouter la nécessité de disposer de hangars de stockage suffisamment importants (donc investissements à nouveau), de terres disponibles... et, pour chaque campagne, l'obligation d'avancer des sommes importantes (personnel, intrants...) alors que notre paiement intervient souvent beaucoup plus tard (6 mois après la livraison pour les coopératives).
La DJA, avance de trésorerie actuelle, apparaît donc bien dérisoire dans notre situation, et c'est peut-être une des explications au faible nombre de jeunes aidés en arboriculture.
Je ne vois pas comment un jeune peut débuter une activité d'arboriculture sans reprendre les vergers en place d'un cédant. Je n'en connais d'ailleurs aucun qui l'ait fait !

Et la vente directe ?
Mon exploitation est tournée vers la vente directe, mais j'en ai assez d'entendre que c'est la solution systématique aux difficultés de l'agriculture. Ce choix n'est pas si simple, pas forcément envisageable dans toutes les zones de production, et pas aussi rémunérateur que l'on veut bien le faire croire. Il entraîne une charge de travail importante, toute l'année, et à mon avis est très difficile à mener sur une exploitation individuelle. Autre point important, il ne correspond pas à tous les agriculteurs, car il faut avoir la fibre commerçante, ce qui n'est pas le cas de tout le monde."
Joris, 24 ans, arboriculteur dans la Drôme

La section Jeunes agriculteurs de la CR

Un nouvel élan pour les Jeunes

Créée en 1996 par l'équipe de Dominique Pilet (Loire-Atlantique), puis pilotée par Thierry Guilbert (Gers) la section des Jeunes de la CR connaît un nouvel élan avec l'arrivée en 2012 de Damien Griffault, jeune céréalier de 24 ans dans les Deux-Sèvres. Entouré d'une équipe dynamique et motivée, représentant toutes les productions et quadrillant le territoire français, le nouveau président des Jeunes souhaite offrir une alternative à tous les jeunes agriculteurs qui ne se reconnaissent pas dans les autres syndicats.

Les travaux réalisés par la section des Jeunes agriculteurs de la CR :

La section Jeunes de la CR a pris en charge :

  • La représentation de notre syndicat dans les Commissions nationales et locales liées à l'installation, et pour partie à celles liées à la formation : Comité National Installation Transmission, Comité J'innovations, Groupe Tutorat, groupes de travail sur les formations agricoles, Comités départementaux installation-transmissions (CODIT-COTI), etc.
  • La constitution d'un réseau pour venir en aide aux CR Départementales sur les questions liées à l'installation,
  • La création d'une page dédiée aux Jeunes sur le site internet de la CR nationale,
  • La rencontre avec les jeunes adhérents de la CR, dans les départements, pour faire évoluer les propositions de la CR et représenter au mieux les attentes des adhérents.
  • Le festival annuel de Non Labour et Semis Direct (NLSD) dont la 14ème édition a lieu cette année en Auvergne, est également une initiative des Jeunes de la CR, soucieux de réfléchir ensemble et d'informer sur les techniques culturales simplifiées alors peu connues, mais dont ils avaient compris dès 1999 l'intérêt économique et environnemental.

Le mot des présidents

"Le constat que faisaient les jeunes à la création de la section Jeunes de la CR, est aujourd'hui toujours le même : diminution régulière du nombre d'installations, complexité administrative, financement pas toujours adapté et enfin un pluralisme syndical quasi-inexistant dans les instances concernant l'installation.
Dans nos systèmes d'élevage, beaucoup de places sont disponibles pour des jeunes, notamment dans des structures associatives (ou plutôt sociétaires?). Le manque de candidats dans ces systèmes est préjudiciable pour l'avenir.
Je garde tout de même espoir pour demain. Il faudra toujours des jeunes motivés et passionnés par ce métier. Il me semble indispensable d'assurer un renouvellement des générations en laissant un maximum d'initiatives aux porteurs de projets, avec la liberté de choix et d'orientation.
Je garde un très bon souvenir de mon implication dans la section Jeunes de la CR. La richesse de ces moments, c'est ce qu'il en reste maintenant, des copains et des bons amis partout sur le territoire, et ça, ça n'a pas de valeur."
Dominique Pilet, Loire-Atlantique, fondateur et ancien président de la Section Jeunes

"La section jeunes de la CR s'est toujours engagée auprès de ceux-ci pour les aider au maximum dans le parcours (du combattant !) à l'installation. Nous sommes toujours à l'avant-garde dans nos propositions pour une meilleure installation en agriculture. Pourquoi faire une telle différence entre des jeunes qui sont aidés et des jeunes qui ne le sont pas? Ne font-ils pas le même métier?
N'oublions pas qu'un métier, aussi beau soit-il, ne peut attirer les jeunes que s'il est rémunérateur et permet de bien vivre. Le renouvellement des générations d'agriculteurs ne pourra se faire qu'à ce prix. La nouvelle équipe est dans cet esprit de combativité et elle aura besoin de tout notre soutien pour avancer et pour réussir sa mission : permettre des installations libres et réussies."
Thierry Guilbert, Gers, ancien président de la Section Jeunes


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