Julien Dive, député de l’Aisne très investi sur les sujets agricoles, a répondu favorablement à l’invitation de la Coordination Rurale de l'Aisne de venir rencontrer des agriculteurs du canton de Bohain-en-Vernandois ; un événement organisé le 25 août 2020 à Montbrehain, sur la ferme de Damien Brunelle. À l’ordre du jour : des prix rémunérateurs pour les betteraviers, et le plan de relance de l’économie française avec un soutien à l’agriculture qui doit revenir aux agriculteurs et non aux organismes consulaires et autres organismes para-agricoles. Un discours différent de celui du syndicat majoritaire qui a permis des échanges constructifs, jugés bien nécessaires par le député du Saint-Quentinois.

L’enjeu de la filière betteraves à sucre : la répartition de la valeur et des prix rémunérateurs.

Rapidement, les échanges se sont axés sur la réintroduction des néonicotinoïdes pour lutter efficacement contre la jaunisse des betteraves ; un combat soutenu par le député Julien Dive. « L’homologation des produits phytosanitaires doit être établie par la science et la recherche, en évitant les décisions électoralistes basées sur le dogme écologique » affirmait Jean-Paul Vuilliot, président de la Coordination Rurale de l’Aisne.

Si les agriculteurs de la CR se sont montrés satisfaits de cette décision politique cohérente par rapport aux impasses techniques qu’ils rencontrent, néanmoins, seule la rémunération des producteurs et la juste répartition de la valeur permettra de pérenniser la filière sucre et notre autonomie alimentaire.

Sur ce point, si le député Julien Dive était très réceptif à nos propos, les chiffres et données en sa possession étaient erronés : non à un prix de 21 €/T, les producteurs de l’Aisne ne couvrent pas leurs coûts de production. Il a fallu un tour de table très argumenté pour qu’il se rendre compte qu’en dessous de 25 à 28 €/T, les producteurs travaillent à perte. Ce qui est le cas depuis 3 ans déjà. Un producteur a également indiqué au député que dans les années 2000, la betterave était payée 40 €/T. Ce prix permettait de vivre dignement tout en renouvelant le matériel betteravier. Les échanges ont naturellement dévié sur le système coopératif : « Vous vous rendez compte Monsieur le Député, les coopératives payent moins que les groupes privés et pourtant, ils bénéficient d’avantages fiscaux. Où va l’argent ? », interrogeait un producteur présent.

Le soutien à l’agriculture doit revenir aux agriculteurs

Julien Dive a rappelé que les parlementaires seront prochainement appelés à s’exprimer sur le plan de relance de l’économie française post crise sanitaire, et que ce dernier contiendra un volet « soutien à l’agriculture ». Les agriculteurs présents ont insisté sur la nécessité de financer des mesures qui donneront des perspectives d’avenir aux agriculteurs. « Le soutien financier doit revenir directement aux agriculteurs sans se perdre dans le consulaire et la coopération. Les projets financés doivent permettre de redonner de l’autonomie aux agriculteurs qui doivent pouvoir garder leur liberté d’entreprendre et confiance en l’avenir », argumentait Damien Brunelle. Irrigation, matériels innovants, soutien à l’autonomie fourragère, développement des énergies renouvelables, développement de la vente directe, etc.

Julien Dive s’est montré réceptif au message et a d’ailleurs rappelé qu’il a fait inscrire dans la « loi biodiversité » la conduite d’une évaluation avant la fin de l’année.

Les agriculteurs présents ont été satisfaits de cet échange convivial et constructif qui leur a permis de mieux connaître leur député Julien Dive et son investissement pour l’agriculture.

 

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