Le vendredi 29 novembre dernier, une délégation de la CR64 composée de Gilles Casaux Estrem et Philippe Laplace, a rencontré le député Jean-Paul Mattei suite à son vote en faveur du CETA.
Le député a souhaité analyser en profondeur le texte et regarder s'il était bon ou pas pour notre pays mais aussi pour la planète. En tant que fils de la terre, Jean-Paul Mattéi comprend les agriculteurs mais il reste persuadé que l'accord de libre-échange sera "gagnant-gagnant". Il a ainsi essayé de prouver par A+B que la vente de produits aéronautiques engendrerait de l'argent, dynamiserait l'économie et donc la consommation ... de viande bovine ??? « En quoi faire faire des milliers de kilomètres à des morceaux de viande que l’on peut produire en France et bénéfique à l’environnement ? » souligne Gilles Casaux Estrem.
Le député a ajouté que le gouvernement avait mis en place des moyens pour l'agriculture, notamment avec la loi EGAlim, qu'il voit comme révolutionnaire. Philippe Laplace lui a rappelé qu'à ce jour, cette loi n'a pas été appliquée et que les agriculteurs n'ont vu aucun bénéfice financier sur leurs contrats. D'ailleurs, lors de la session Chambre d'agriculture du 25 novembre, la CR 64 a fait voter une motion sur l'article 44 de la loi EGAlim, à laquelle se sont associés le syndicat majoritaire et les JA dans le but de faire appliquer immédiatement cette loi.
Jean-Paul Mattei assume pleinement son vote, respecte ceux qui ont voté contre, mais il estime que sur un plan plus global, ne pas adopter le CETA aurait également été un très mauvais signe donné à nos amis canadiens avec un risque certain que ces derniers sortent des accords de Paris.
Pour conclure, l'entretien a été très cordial. Les représentants de la CR 64 lui ont donné rendez-vous dans un ou deux ans afin d'échanger sur les effets "positifs" de cet accord pour lequel il est si enthousiaste.
La CR 64 reste vigilante sur tous les fronts et n'oublie pas d'aller à la rencontre de ceux qui votent les lois sans arrières pensées.
