Miche Le Pape a participé à la réunion d'installation du comité de lutte contre les dégâts de gibier, le jeudi 6 septembre, en présence du secrétaire d'État Sébastien Lecornu.
Que peut-il sortir de cette concertation, quand dans le même temps, le patron des chasseurs, Willy Schraen, négocie directement avec Emmanuel Macron, via son lobbyiste Thierry Coste (présent à cette réunion) ?
Les chasseurs semblent se laver les mains de leur échec à réguler le sanglier. Monsieur Schraen, heureux d'avoir réduit le prix du permis de chasser national, a évoqué un possible abandon de leur mission de régulation et de la charge d’indemnisation correspondante, qui ne serait plus tenable financièrement. Pourtant, certaines fédérations, véritables baronnies, sont encore bien riches ! La CR n’a pas manqué de le rappeler.
La CR est revenue sur l’accord chasseurs/FNSEA/APCA de 2012 ayant eu pour conséquence, non pas de limiter les dégâts mais le nombre de dossiers ! Bref, on a cassé le thermomètre et l’on s’est privé d’un indicateur de pression, avec la complicité du syndicat majoritaire !
Sébastien Lecornu nous a indiqué que l’État n’a pas vocation à intervenir partout. La CR a rappelé que les dégâts se concentrent dans certains secteurs, où les sangliers sont carrément élevés ! « Tout le monde dans cette salle est-il d’accord pour interdire les importations d’animaux ? » Pas de réponse. Complices de ces lâchers, les fédérations de chasse devraient donc en assumer les conséquences sanitaires. Mais au lieu de s’occuper de leurs cochons, les chasseurs ne pensent qu'à clôturer les paysans !
Sébastien Lecornu a enfin vanté les mérites de la concertation, tout le monde devant y contribuer. La CR a pris la balle au bond pour indiquer que, fait du prince, un président de Chambre d’agriculture a tout pouvoir pour nommer ou non d’autres représentants que ceux de la FDSEA. La CR attend donc que les commissions départementales (CDCFS) s'ouvrent véritablement à l'ensemble des syndicats.
